Dans la famille “ne dis pas à tes enfants ce que tu n’avais pas envie d’entendre étant enfant”, je demande la bavarde.

Présente. J’avoue, j’assume, je plaide coupable. J’ai passé mon enfance à enfiler de nouveau le gilet qui gratte et qui tient chaud, alors que ça va, il fait même pas froid. 

Dans mes principes, j’allais donc être cette mère qui comprend qu’un enfant qui bouge a chaud, et veut lâcher le manteau. Surtout en avril. C’est quoi le délire qui veut que le 30 avril il faille rester emmitouflé, alors que dès le premier mai, c’était la fiesta de la fringue qui disparaît? 

Erreur fatale. Les années ont passé, je suis devenue frileuse. Et mère. Je ne sais pas ce qui est le pire. Mais je passe mon temps à me frictionner les mains parce qu’il fait frisquet, et à vérifier que les orteils des enfants ne sont pas gelés. C’est que je ne voudrais pas voir un doigt de pied tomber. 

A la nuit tombée, avant de me coucher, je vérifie que les couettes sont bien placées.

Et j’te raconte pas en journée. Je peux comptabiliser 340 “remets moi … ” suivi d’un nom de fringue en une matinée. 

Généralement, c’est gilet ou manteau. Avec le niaf, c’est également beaucoup pantalon, voire slip. Mon fils aime se promener le cul à l’air. Les enfants me signalent que ça va, ils ont chaud. Je ne suis pas convaincue. Ils y connaissent quoi, en température? 

Alors, ma grande excuse, en ce moment, c’est “Oh! Avril, ne te découvre pas d’un fil”. 

Pardon Maman, Mamie, les gens, d’avoir maudit cette expression désuète. Et promis les enfants, demain, j’arrête. Mais seulement si vous me remettez votre chandail. 

Et oui pour sûr, dans quelques jours, vous ferez ce qui vous plaît… à moins que je conserve secrète l’expression de mai pour encore quelques années… 

avril fil

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