Le restau “A la maison” promettait une soirée douce et agréable.

De larges fauteuils nous offraient leurs coussins moelleux sur la terrasse couverte, avec pour vue une forêt, synonyme de quiétude. Le n’Am et moi allions nous faire servir et pouvoir papoter sans risque d’être dérangés. Une soirée en amoureux, le rêve !

Les serveurs nous ont laissé le soin d’ouvrir la bouteille qu’on s’était offert pour l’apéro. Comme à la maison, le principe n’était donc pas floué.

Le jeune serveur a même commencé à nous tutoyer au bout de quelques minutes. Comme à la maison, on disait.

On avait des coupettes, on avait un bol de cacahuètes, on a demandé si on pouvait avoir une photo souvenir. Pascal, le serveur, en a fait 12. Elles étaient toutes floues. Julie, la serveuse, en a alors fait 42. Mieux.

Pas de carte, le menu s’énonçait à voix haute. En entrée, betteraves, macédoine ou … J’écoutais religieusement, quand le n’Am a pouffé. J’ai regardé ce qui le faisait marrer. C’était Pascal, le serveur, qui piquait des cacahuètes dans notre bol, l’air de rien. Le fou rire nerveux m’a pris, mais on a réussi à ne pas déconcentrer la serveuse, tellement impliquée qu’elle ne voyait pas le reste.

Une fois les serveurs repartis en cuisine, on a laissé éclaté notre hilarité, en attendant nos tomates mozza. Est-ce qu’on avait eu raison de venir ici ?  Nos assiettes sont arrivées rapidement. Nos couverts, par contre, s’étaient perdus en chemin.

J’ai lancé au n’Am que j’allais finir par aller les chercher moi-même. D’un geste, il m’a calmé. Laissons leur une chance !

Le jeune serveur est alors arrivé. “J’en peux plus”, il a dit. J’arrête.

Le chef est sorti de sa cuisine. ” Ah nan, Pascal, j’ai besoin de toi !”

Il l’a regardé, a secoué la tête en signe de négation.

“Non, a-t-il dit poursuivi. J’ai décidé que j’étais un client. Tiens, d’ailleurs, amène moi un coca ! ”

On a recommencé à rire, et moi à presqu’en pleurer. Mais il fallait qu’on choisisse le plat. Pâtes à la carbonara, pâtes au jambon ou pâtes sans rien. ou bien, du riz. Mais la chef n’était pas sûre de bien savoir le cuire, par contre.

On a choisi pâtes carbo, elle a dit que ça tombait bien, c’était ça, qu’elle avait fait. Et elle a claqué la casserole sur notre table, sans autre forme de procédure.

Pascal, le serveur, qui s’était avachi dans un fauteuil avec son verre de coca, a décidé que c’était le moment de réintégrer l’équipe.

“Attends Julie, on va leur mettre dans des assiettes, quand même !”

C’était délicieux. On a fini par manger avec Pascal et Julie, les serveurs, et à leur raconter nos vies. Nous, Francis et Cunégonde, on venait d’arriver en Dordogne, et promis juré craché (mais pas dans les carbos), on reviendrait au restau à la maison. Il n’était pas exclu qu’on leur laisse même un généreux pourboire !

Si vous y passez, demandez un café gourmand. Vous aurez un café entouré de M&m’s, parce qu’on mange des M&m’s quand on est gourmand. Par contre, faites attention à Pascal le serveur… il risque de tous vous les manger pendant que vous buvez vos cafés !

Restau “A la maison” : Sur la terrasse de notre jardin, en Dordogne.

Fermé en général, ouvert selon l’envie de la chef cuisto et des clients principaux (Francis et Cunégonde.)

Service : Niaf alias Pascal, sauf s’il a envie de cacahuètes ou de coca.

Tarifs : Une soirée à se marrer, ça n’a pas de prix !

8 Commentaires

  • Mary60 10 juillet 2017 à 10 h 09 min

    Trop génial, mdr!!! j’y est cru un moment
    Bisous

    Répondre
  • GToch 10 juillet 2017 à 10 h 13 min

    Hâte qu’ils grandissent les miens !!! 😉

    Répondre
  • maman copine 10 juillet 2017 à 13 h 50 min

    ça me rappelle plein de souvenirs ! Tu ne dis pas si le rangement et la vaisselle était inclus dans le service. La prochaine étape c’est gérer le menu de A à Z en faisant les courses avec le budget alloué !

    Répondre
  • snoops 10 juillet 2017 à 15 h 04 min

    On réserve une table pour 4 la semaine prochaine stp ^^

    Répondre
  • Egalimère 10 juillet 2017 à 15 h 59 min

    J’adore !
    Mes fils nous font parfois le restaurant “à la maison”. L’un est à la cuisine, l’autre au service. Ils ne piquent pas les cacahuètes parce qu’ils s’en servent une bonne dose qu’ils conservent à proximité immédiate de leurs petites mains 😉
    Le service est souvent impeccable, parfois lent, mais toujours courtois.
    La seule chose qui me fait peur, à chaque fois, c’est le moment où arrive l’addition. Cela fait souvent cher le duo tomates cerises – mozzarella et le pain-fromages 😉
    Mais comme tu le dis, passer une bonne soirée en famille, ça n’a pas de prix

    Répondre
  • Maman Sur Le Fil 11 juillet 2017 à 8 h 52 min

    Mais c’est génial … Vous avez du bien vous marrer ! N’empêche que j’y ai cru presque jusqu’au bout et que j’ai du relire le billet avec ces nouvelles données en main ! Vous tenez un concept, sérieux !!

    Bonne journée

    Virginie

    Répondre
  • La récap bavarde du mois de juillet 2017. » 1 août 2017 à 16 h 10 min

    […] c’est ce qui compte non ? ( on va dire oui.) On s’est fait quelques restaus, même si celui-ci restera le plus percutant […]

    Répondre
  • Flying-mama 14 juillet 2020 à 12 h 37 min

    Il va falloir que je mette Lucien au boulot !!!

    Répondre

Répondre à Maman Sur Le Fil

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.