Comme je l’ai déjà dit, aucun des deux ne tombe à l’eau. Par contre, sur le retour, c’est l’équipage de Corsica ferries que j’aurais bien passé par dessus bord. Mais tout de suite,retour sur deux voyages trépidants.
L’aller.
J’avais donc imaginé, un peu stressée, tenir mon niaf tout nauséeux contre moi. Je le voyais me rendre ses carottes/jambon, hurlant et pleurant, pendant de longues, trop longues minutes. Et puis dormir du sommeil du juste tout au long de la traversée.
Traversée qui a duré 5 heures. Plus l’heure d’attente avant d’entrer dans le bateau, en plein caniard. Plus les deux heures de retard. Ils auraient dû être épuisés, mes morveux. Tu parles, Charles…de vrais marins. Pendant que moi, je ressentais chaque vague à l’intérieur de mon petit coeur.
D’abord, on a testé la piscine du bateau. ça le fait grave, une piscine sur le bateau, non? Bah non. Quand tu t’approches, tu remarques une piscine de la taille d’un jaccuzzi…sûrement tout aussi chaud d’ailleurs vu le nombre de gamins qui s’ébrouent dedans. Oui, s’ébrouer, je crois que c’est tout ce qu’on peut faire. L’eau, à priori de mer, est plus crade que l’étang sauvage derrière chez moi. Niafette y a trempé les pieds (bon, et la culotte) pendant que je me refusais à calculer mentalement le nombre de microbes qui pouvaient grouiller là. Pendant ce temps, le niaf a renversé le coca frais sur le pont. Et sur le monsieur qui voulait bronzer. Parait que c’est bon comme crème solaire, le coca.
C’était, à priori, le bon moment pour rebrousser chemin. Et découvrir les 5 mètres carrés de notre cabine. Où rien n’est prévu pour les bébés. Pas un filet pour éviter que le niaf ne s’écrabouille la tête au sol.Mais bon, de toute façon, ils n’avaient pas envie de dormir, les deux morveux.
En quatre minutes chrono,ils avaient réduit la cabine en un énorme foutoir. Des couvertures au sol, des jouets tout au fond à gauche,sous le lit ( vas-y adulte tente de les récupérer alors que toi tu as mal au coeur)…
Et vas y que je prends appui sur le pied de ma mère pour mieux me propulser sur le nez de mon père…et vas y que je cours,crie,tombe,saute,rampe,chante, danse…
Quatre pattes le long des couloirs, vent pleine face sur le pont, bib à volonté… Pour endormir le niaf, il a fallu attendre l’appel de l’équipage demandant de quitter la cabine. Dommage. D’autant qu’ils désirent que tu dégages illico presto, mais qu’en réalité, il reste une heure de traversée. Qu’on a passé assis, dans la fournaise d’une salle de cafete qui schmoute la transpiration. Non non, même pas mal au coeur…
Après avoir vécu l’enfer, on se sentait parés pour la traversée du retour.(ouais, on est du genre “apprends de tes erreurs”). On avait eu le temps de peaufiner quelques idées pour éviter tout souci. Ah oui, mais c’était sans compter sur Corsica ferries…
Le retour:
Nous sommes attendus au port à 6h30. Oui, du matin. La veille, un sms nous informe qu’on pourra dormir une heure de plus, pour cause de léger retard. Faudrait m’expliquer comment on peut savoir dès la veille qu’un bateau va avoir une heure de retard, mais bon, merci les gars, c’est sympa de prévenir. A Bastia, oncle, tante, et grands parents des niafs mettent leur réveil pour prendre le dernier ptit dej avec nous, vers 6h30. C’est beau la familia. Sauf qu’à 2heures et demi du matin, un nouveau SMS (nan, penses tu corsica ferries, c’est pas comme si je dormais de temps en temps) annonce un nouveau retard. Ne me voyant pas prévenir toute la maisonnée à cette heure (oui, les autres dorment, dis donc dis donc!), ce sera quand même lever à l’aube (à l’heure où blanchit la campagne,tout ça).
Finalement, arrivés sur place, il y a encore une heure de retard. Si on nous avait dit 3 heures de retard dès le départ, ç’aurait été plus simple, non? On se fait directement engueuler par le mec qui annonce (de façon complètement hasardeuse) dans quelle file il faut se placer. Parce que comme il s’engueulait déjà avec un collègue, il ne nous a pas indiqué notre route à nous, et qu’on a donc pris une initiative malheureuse. Bienvenue!
Dans la cale, on s’embrouille avec un deuxième type, qui nous demande de nous coller entre deux véhicules. Oui, mais bon, là, on ne peut pas sortir le bébé, si on fait ce que tu nous demandes…je ne suis pas sûre qu’il va apprécier 5 heures de traversée au chaud dans la cale…Je sais, y’a un panneau “n’oubliez pas de sortir vos animaux des véhicules, sinon ils vont crever”, mais y’a rien concernant les mioches…mais quand même, je l’aime bien, malgré tout, ce ptit niaf…
Les cabines sont censées être prêtes une demie-heure après le départ du bateau. Nous allons donc sagement patienter dans les couloirs. Au grand dam de l’italien qui nettoie les cabines : “le bébé, là, ça va pas être possible, il me gêne.” Sauf que ça fait une heure que le bateau est parti…et que oui, il a un peu le droit de se dégourdir les pattes, mon niaffreux, c’est pas lui qui va te retarder plus. Je deviens donc hystérique, les autres passagers s’indignant de concert. Histoire de calmer mes nerfs (et mon estomac), nous allons donc patienter une demi-heure supplémentaire à la cafet où le plateau du ptit dej est à 12 dollars!
La cabine enfin prête, je commence alors mon ptit bazar: retirer tous les couvre lits ( qui avaient pourtant pris le temps d’être bien positionnées!) afin d’en faire une sorte de hamac entre les deux lits pour y installer le niaf sans qu’il ne cherche à aller sous le lit (et s’il y arrive quand même, promis juré craché, j’irais pas le récupérer!). Un peu de marrade, histoire de bien le fatiguer, un ptit bib, et hop…miracle! dans sa cabane de fortune, le niaf s’endort…
Pour que n’Am se repose aussi avant de reprendre la route, Niafette et moi sortons nous balader. Sur le pont supérieur, je lui dégote une copine, leur invente deux-trois jeux, et sors mon bouquin…Bonheur! Pendant 2 heures, j’ai pu m’adonner à la lecture de mon roman, tout en applaudissant les mistinguettes qui m’ont concocté un spectacle de danse. J’ai trompé leur ennui en leur faisant chanter quelques comptines, leur ai appris à faire la brouette, et nous avons pu passer un agréable moment, sans que j’ai envie de gerbouiller!
La traversée a donc été plus agréable. D’autant que nous avons, de façon totalement et absolument inconsciente (ah ah, ouais, et ma soeur, elle bat le beurre) ignoré l’appel de l’équipage à sortir des cabines une heure avant d’arriver au port. On s’est octroyé une bonne demie-heure de rab. Ouais, on est des rebelles chez les Niafs.
Et fort heureusement d’ailleurs, puisqu’arrivé au port de Nice, le bateau s’est retrouvé dans un bouchon marin (enfin, y’avait trop de bateaux qui arrivaient en même temps, quoi) et que du coup, il a fallu attendre trente minutes supplémentaires avant de commencer à descendre aux voitures.
L’ambiance était au chaud les marrons chauds parmi les passagers. On avait perdu toute trace de l’équipage. Z’avaient dû se planquer, ou alors ils étaient partis en bateau pneumatique pour accoster tranquilles, on ne saura jamais.
Toujours est-il que nous avons foulé la terre ferme à 16 heures, au lieu de midi. Et qu’il ne nous restait plus que 1000 bornes (mais pas le jeu) à parcourir avant de retrouver notre home sweet home.
L’an prochain, on prend l’avion.
le train c’est pas mieux
Corsica Ferries est connu pour ses retards… Tu ne savais pas? lol!
Je crois que je pencherais plus pour le train/tgv a l’avenir…
Et ben quelle galère! promis plus jamais je ne me plaindrait de mon vol Paris/ Bastia qui a eu 3 heures de retard et du retour ou j’ai attendu mes bagages 1H30. Non promis après ce que je vient de lire je ne dis plus rien!
Dommage Eliâââââne
nous c’était génial, madgique les traversées
bon le détail qui change tout c’est que Numéros 1et 2 étaient grands et que Numéro 3 nous a pas trop dérangé : était bien au chaud dans la couille droite de Musclor à moins que déjà en train de se balader dans ma trompe de fallope (par contre la salle de bains pour essayer de mettre en route Numéro 3 quand Numéros 1et 2 sont dans la chambre, pas over pratique)
L important est que vous soyez bien rentrés
@Princesse S…finalement, tu y es arrivée!
@ Mowgouaille…je vois le trip “tout le monde la trouvait mignonne à part moi”…ça me fait pareil!!!
@ Kiara, non, je ne savais pas…je ne sais pas si on m’y reprendra!! (18 heures, je me flingue!)
@ Annabelle, je savais que mon article ferait plaisir à quelqu’un!!!!
@ La fée Passie…euh, bah je passe mon tour!
@ Aggie, et personne de l’équipage ne nous a ni souhaité la bienvenue, ni fait un cocktail!
@ Pauline, en fait, je crois que l’an prochain, on ira en vacances dans le jardin, ça fait moins de route!
@ Anaïs…ou le vélo, jusqu’au coin de la rue, et hop, retour!
@ Lili la vipère, si si, tu as le droit de te plaindre!!!!Mais j’ai le droit de râler plus fort que toi!!!
@ Kaki, oui, mais en même temps, la Corse, c’est tellement sublime…
@ MMPS….grrrrrrrrrrrrr!!!!!! Nous, la salle de bains, ça a été chacun son tour pendant que l’autre surveillait les mieuches…je te deteste là tout de suite!!!!!!
Ton article est vraiment hilarant même si on n’a pas envie de vivre l’aventure
@ Eurêka, pas vu d’iceberg, ouf, l’aurait plus manqué que celui là!!! Pour réserver, va sur le site de corsica ferries, en avance y’a des tarifs interessants!
@ Tililou, oui, mais sur place, c’est beau!
@Vlynette, pour où on ne sait pas encore…mais j’aimerais voir autre chose que la Corse, quand même!
@Tililou, re, mais il a raison…par contre, prendre l’avion et louer une voiture sur place, ça peut le faire aussi (oui, je sais avec 3 gosses, pas évident!
ps: suis toujours aussi dingo de ce charmant Niaf!!! Il est à croquer! Trop mignon!
Il faut aller prendre le bâteau à Gêne et voyager avec les Italiens et c’est impeccable! Donc si jamais on expérimente, je viendrai te dire.
et l’avion, c’est bien, mais avec deux niafs, faut avoir combien de bagages? (t’as vu la taille de ma poussette?!)
@ Tililou, le souci, c’est que même là, l’équipage est italien (et pas du tout du tout sympa!!!) et puis partir d’Italie, je l’ai fait y ‘a 3 ans…la route est longue!
Pour l’avion, je recommande une cane mini riquiqui, genre M*c L*ren…
ça m’a toujours étonné , comment si petit, il peuvent faire autant de ravage!
Aaah les vacances en famille!! on en rêve mais ce n’est pas toujours de tout repos! souvent on souhaite vite reprendre le chemin du boulot pour être “au calme” et retrouver notre quotidien!
#FDM
c’est clair, mais en même temps quand on rentre, on les regrette les vacances!