Quand on a vécu un week-end magique et féérique, quand on s’est trouvées comme les 4 mousquetaires, quand on a créé des relations bien loin du virtuel… et qu’on a l’occasion de recommencer, deux sentiments coexistent : l’excitation (à la limite de l’hystérie) et aussi, bien cachée au fond des entrailles, l’angoisse que ça ne soit pas aussi bien, la peur d’être déçues.

Mercredi soir, avant de rejoindre mes Bertignac (Ginie, Sophie et Serena), j’étais toute entière habitée par l’euphorie. L’euphorie, tu sais, celle qui fait que tu prépares une valise pour 15 jours alors que tu rentres le dimanche. On ne se refait pas.

Au moment de me coucher, c’est le stress qui est arrivé. Et si je loupais mon train ? (on ne se refait pas, bis.) Je suis une grande angoissée des transports, j’ai toujours peur de me planter.

Le N’am, qui est un vrai amour, a même décidé de m’accompagner jusqu’à gare de l’est (génial, il allait pouvoir porter ma valise rester avec moi avant qu’on ne se quitte pour 3 dodos).

J’y ai pris mon petit starbucks en attendant Serena. Dans 10 minutes, elle serait avec moi, et je pourrais mettre mes inquiétudes en sourdine pour mieux calmer les siennes. Mon prénom était écrit correctement, c’était bon signe, non ? NON.

C’étais sans compter sur ce SMS : ” Train bloqué. 25 minutes de retard. Tu peux appeler le chauffeur d’IdCab ?”

En regardant ma montre, j’ai fait un rapide calcul. Si le retard ne s’aggravait pas et que la circulation n’était pas trop pourrie, il nous resterait 15 minutes pour attraper le train une fois arrivées à Montparnasse. On était larges.

J’ai attendu ma copine au bout du quai, fébrile. Le train jouait avec nos nerfs. J’avais envie de crier à Serena de sauter par la fenêtre et de me rejoindre en roulant sur sa valise, elle aurait été plus rapide. Et puis tout à coup, elle était là. On s’est checkées comme si on se passait le relai dans une course. Et on a couru. Le chauffeur était prêt, le moteur tournait déjà. Dommage qu’un camion garé en double file nous empêche de sortir (et de respirer, de fait.)

Les 30 minutes qui ont suivi, on les a passées à demander “Alors, c’est grave Docteur ? On va y arriver ?” tout en suivant les minutes restantes sur l’écran tactile. On lui a causé quelques cheveux blancs, au chauffeur, je crois.

Et puis on a couru (re), en se disant qu’en fait, on n’aurait pas dû prendre nos armoires avec nous, pour finalement monter dans le train avec 7 minutes d’avance, gonflées de fierté par cette impression qu’on venait de finir le marathon de New York. Au moins.

Sophie, de son côté, avait réussi à ne pas louper sa correspondance (c’était pas gagné non plus.) L’ arrivée était en ligne de mire. Il y avait juste Ginie, qui ne répondait à aucun de nos messages. Ni sur Facebook, ni sur snap, ni par SMS. Serena se demandait comment joindre le mari-presque-tout-neuf, la police ou les hôpitaux.

” Bah attends, je vais appeler sa voisine”, je lui ai dit.

” Oh putain, t’as son numéro, cool !”

Sachez une chose, il ne faut pas faire de blague à une nana stressée. (nonobstant cet état de faits, personne n’a été blessé physiquement suite à ma boutade. Ouf.)

Bon, en fait, il n’y avait pas de soucis. Ginie dormait. ( j’ai pas dit “ronflait”, je suis une amie.)

Mais Sophie et elle nous attendaient bien dans le hall 1. (alors qu’elles nous avaient signalé par SMS qu’elles seraient dans le hall 2.) On ne s’est attendues qu’une petite demie-heure en se bombardant d’appels avant de se rendre compte qu’on était à 30 mètres les unes des autres. Coucou les filles.

PUTAIN, on était ensemble. Bertignac power of love.

On a fêté ça en ingérant 6400 calories, brûlées par notre sport favori : les bavardages.

Et puis vite, on a roulé vers Biarritz, vers notre hôtel.

Le voiturier du Sofitel a été légèrement interloqué quand on a bondi hors de la voiture en laissant les portières ouvertes, pour pouvoir admirer la mer. Elle nous avait manqué, elle aussi.

Et là, on allait pouvoir la reluquer sous tous les angles.

Depuis le bar, depuis notre magnifique chambre, depuis la piscine extérieure, chauffée à 28 degrés. (faut juste pas en sortir.)  Sans noyer Sophie, ça aurait été mieux, pas faux. (bravo Serena.)

La journée ayant été rude, après avoir profité de l’accueil extraordinaire du Sofitel (Sophie se souvient des piments avec nostalgie, on compte lui en prendre 3 pots pour son anniversaire.), avoir ouvert la porte de la terrasse pour savourer la vue splendide et pour écouter les vagues, avoir sauté sur les lits une vingtaine de fois (pour tester la literie : PARFAITE),  avoir couru comme des folles d’une chambre à l’autre et trémoussé du popotin en signe de contentement extrême, on est allées se prendre des sushis et des gourmandises pour une vraie soirée pyjama. A base de chansons à tue-tête, de danses, de jeux que ceux qui suivent sur snapchat seulement ont pu voir. (on tient à notre crédibilité) (aussi minime soit-elle.)

Et puis, vers 2 heures du mat’, on s’est ensevelies sous un duvet de nuage histoire de profiter de la suite du séjour.

A bientôt pour la suite !

Attention teasing : La prochaine fois, il y aura du froid, très très froid, du cocon de bonheur et des chansons devant la mer.

9 Commentaires

  • Saul Danièle 19 janvier 2017 à 12 h 43 min

    C’est con mais j’ai les larmes aux yeux. Pour l’avoir vécue en direct, je peux te le dire tu as une sacré plume! J’attends la suite même si je connais la fin

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  • Vlynette 19 janvier 2017 à 15 h 16 min

    La suite, la suite !!!
    J’étais essoufflée pour vous ! Mais le Sofitel… Waouh Je vais bien réussir à trouver une raison pour y passer au moins une nuit

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  • zazou zarbi 19 janvier 2017 à 22 h 31 min

    Non mais je veux la suite, je ris en voyant la tête de Sophie essayer de survivre à la tentative de noyade de Serena ^^
    Merci de partager avec nous ces super moments <3

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    • mamanbavarde 25 janvier 2017 à 13 h 11 min

      A chaque fois que je regarde la photo je me marre !

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  • Olivia 24 janvier 2017 à 13 h 38 min

    J’adore ton récit, je cherche desespérement ton Snap pour t’ajouter dans mes storys, tu veux bien m’aider ??
    merci !!

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  • Une journée de princesses au Sofitel Biarritz. » 24 juillet 2017 à 15 h 46 min

    […] on dort dans un nuage, on se réveille au Paradis. Le mien a l’odeur du chocolat chaud et des viennoiseries […]

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  • L'amour, c'est... un livre illustré par Jack Koch. — Chut ! Maman bavarde. 5 novembre 2018 à 11 h 33 min

    […] Samedi, pour moi, l’amour, ça a été ce ballon rouge en forme de coeur sorti tout droit d’un colis. Celui qui m’a fait rire et pleurer en même temps. Parce que l’amour, c’est ces trois amies que la vie a décidé de me faire rencontrer. Mes Bertiti. […]

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