J’ai profité de mes vacances (sans 4G ni wifi) au ski pour me plonger dans la lecture de Merci Maîtresse, d’Anouk F, qui sera publié le 7 mars 2019 aux éditions du Cherche Midi.
Voici la présentation de quatrième de couverture :
C’est l’histoire de Carla, qui est venue et qui a dû repartir. Trop vite. C’est l’histoire de Martim, qui aurait préféré ne pas être là, avec nous. C’est aussi celle d’Habib, qui espère chaque matin qu’il y aura sport aujourd’hui. C’est l’histoire de Valentine et de son papa. D’Adriano et de la quiche qu’il a vomie sur sa dictée ce matin. De Timéo, qui n’avait pas de chat mais des griffures quand même. De la corde de Laurence, la directrice, sur laquelle on a un peu trop tiré. C’est leur histoire à tous. Et la mienne, aussi. L’hsitoire de mon école, de notre école. Et de la vôtre aussi, sûrement.
L’histoire de Merci Maîtresse :
C’est le jour de la rentrée, et comme toutes les maîtresses du monde, Anouk est en stress. Comment seront les élèves ? Comment va se passer cette année ? Anouk n’est pas tout à fait dans une école ordinaire (mais quelle école l’est ?!). Elle travaille dans une école de REP (réseau d’éducation prioritaire), qui accueille également des enfants allophones. (ce sont des enfants qui ne parlent que leur langue maternelle.)
Ce n’est pas une école ordinaire, mais comme dans chaque école, on y retrouve des sourires d’enfants, de la spontanéité, des ras le bol, de grandes émotions, de l’espoir, des réussites, des échecs.
Pendant une année scolaire, le temps du livre, on va vivre dans l’école, entre la salle des maîtres vétuste et la salle de classe. On va vivre en cour de récré aussi, quand il fait beau et que la pause dure plus longtemps, quand il fait froid et que les enseignants sont frileux. On va découvrir les vies des élèves, celles qu’on ne voudrait pas pour nos propres enfants. On va rire avec eux, pleurer aussi.
Mon avis.
J’ai craint, au tout début, de louper mon entrée dans l’histoire. Je suis une ancienne insit, et j’avais peur que ce soit un peu trop proche de ce que je ressentais le jour d’une rentrée. Je me suis demandé si c’était une bonne idée pour moi, de lire cette histoire qui ressemble tant aux rentrées que j’ai vécues. Et puis, j’ai passé la première dizaine de pages. Je me suis retrouvée avec Laurence, Charles, Anouk, Nathalie… en salle des maîtres. Je me suis retrouvée en classe à côté d’Habib. J’ai eu le coeur gonflé de fierté quand il a réussi sa dictée. J’ai eu envie d’entrer dans la grotte de Jacqueline et de la secouer, de soutenir Laurence, de caresser les cheveux de Valentine. J’ai eu l’impression d’être assise au bureau, de préparer la classe, de féliciter.
J’ai eu mal au coeur, aussi. Je me suis rappelé pourquoi j’avais quitté l’éducation nationale. Peut-être parce que j’étais une Laurence sans Charles, sans Anouk et sans Nathalie. Mais à côté de ça, presque, j’ai eu envie de reprendre une classe. Les sourires des enfants, je les ai vus en parcourant les lignes. L’ambiance d’une école aussi. L’envie de réussir qui te colle aux tripes. Les échecs qui te laisse un goût amer et le coeur blessé. Les fiertés qui te font soulever des montagnes.
C’est une merveilleuse histoire que nous livre Anouk. Pas différente des autres, comme ses élèves. Mais unique. Comme chacun des élèves.
Les enseignants vibreront en lisant « Merci Maîtresse. » Les parents pourront entrer comme des petites souris dans les salles de classe. Découvrir le coeur mis à l’ouvrage par les enseignants. Comprendre, un peu mieux.
J’ai refermé ce livre avec des larmes qui débordaient sur mes joues. L’ambiguité de la fin de l’année scolaire, entre fierté et nostalgie, déjà.
« Merci maîtresse » est un livre à lire absolument.
Pour moi, il a été un réel coup de coeur.
Merci aux éditions du Cherche Midi pour l’envoi, merci Benoît.
Et bravo Anouk pour ce moment de bonheur qui m’a donné envie de retrouver des élèves.
Merci Maîtresse, à retrouver dès le 7 mars en librairie.
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