Il y a 12 ans, je l’attendais sur le perron, un petit sac au bout du bras, pour faire genre je n’emportais pas ma vie à chaque mini-séjour.

Il m’emmenait en week-end dans sa Picasso jaune soleil et m’achetait des figolu et du champagne tiède qu’on dégustait comme un repas gastro dans un motel où les douches se situaient dans le couloir. On se foutait des douches, de la tiédeur du champagne et du motel, puisqu’on se découvrait et que cela suffisait.

Il y a 12 ans, on s’embrassait comme deux ados alors que l’alarme de la montée des eaux autour du Mont-Saint-Michel retentissait, et on courait comme des enfants, les pieds trempés et les yeux humides a force de rire.

Les heures filaient comme des minutes et ces douze dernières années ont filé comme des heures, mais nos yeux sont toujours humides à force de rire, on s’embrasse toujours comme des ados et si la Picasso a rendu l’âme, on a gardé le soleil de nos débuts. Même si on ne mange plus de figolu. 

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