5 ans.

Aujourd’hui, mon tout petit, mon bébé, mon minuscule a 5 ans. Hier à peine, je comptais ses petits doigts pour être sûre qu’il en avait bien 10 en le regardant dans ses yeux flous (ou alors c’était l’effet de la péridurale, va savoir), et voilà que demain, 10 copains comme les doigts de la main viendront pouffer en se disant “pipi caca”. 

Hier encore, je lui chantais des berceuses et c’était moi qui m’endormais d’épuisement. Et demain aussi, c’est moi qui implorerai tout le monde pour se coucher à 19 heures parce que je serai vannée. 

C’était hier, et ce le sera toujours. Plus un seul 1er novembre de ma vie ne passera sans que je me rappelle qu’à cette date là, je faisais le tour d’un étang avant de perdre les eaux sur le parquet pas tout à fait fini du couloir. Plus aucun 2 novembre n’existera sans que je me souvienne des longs couloirs de l’hôpital et du poème accroché tout au bout, dont on apprenait une strophe à chaque passage histoire de se cultiver un peu, tant qu’à faire.

Le 3 novembre aura toujours pour moi la saveur de cette journée commencée en catastrophe et terminée dans l’émotion la plus forte, la plus folle, la plus exceptionnelle. 

Le 3 novembre résonnera toujours en moi comme la date d’une des plus belles rencontres de ma vie. Pas le plus beau jour, pas le plus intense, mais celui qui a marqué un changement radical dans notre famille, celui où sa petite bouille d’ange s’est matérialisée, après des mois à l’imaginer.

Il y aura, je le souhaite, de nombreux autres 3 novembre, mais c’est toujours à celui-ci que je penserai le plus fort, avec ce petit rien de nostalgie qui met une poussière dans l’oeil et ces jolis souvenirs qui laissent un sourire grand jusqu’aux oreilles. 

Et aujourd’hui, il a 5 ans… c’est le premier anniversaire qu’il considère comme réellement important… alors on va le fêter dignement!