Bref, j’ai passé une IRM…

Je suis du genre à me mythonner sévère pour pas grand chose.

Du genre pas tout à fait hypocondriaque mais presque.

Du genre à me gratter la tête en entendant le mot “pou”. A imaginer l’arrêt cardiaque quand mon coeur se contracte trop fort. A m’inventer 1 000 maladies si je vais sur un forum de discussion sur la santé.

Voilà. Pas tout à fait, mais un peu quand même.

Alors quand Docteur Bond a déclaré : “On va passer une IRM, voir si vos vacances sont gâchées pour de bon ou non”, j’ai pensé au “POUR DE BON. Et pas que pour les vacances.”

Pourtant, crois moi, mon verre est toujours à moitié plein (et ma garde robe à moitié vide, mais ça, c’est une autre histoire)

Et puis cette IRM, c’est pas que ça me foutait les pétoches, hein. J’ai sauté à l’élastique moi, quand même. (ça ne peut pas être pire, nan? Si? Nan…) Mais autant je ne suis pas tout à fait hypocondriaque, autant je ne suis pas tout à fait claustrophobe, pareil…

Bref, dans mon cerveau, l’IRM équivalait à t’allonger dans un cercueil en plastique froid posé sur un tapis de caisse qui déclenchait des marteaux piqueurs direct dans les tympans. 

Engageant, n’est-ce pas?!

Je n’y allais donc pas à reculons, non non. Mais j’étais pas non plus totalement détendue du string.

Rendez vous à 19h30, mais on s’est pointés à 18h50. On s’installe à l’écart, parce que comme on est avec les nioufs, on a pris de quoi siéger toute la soirée. (on ne connaît jamais la durée de l’attente à l’hosto, et pour avoir patienté 4 heures avec 2 babybels pour 4 une fois, là, j’ai vu large.)

Mais à peine assis, je suis appelée à me désaper. Pas le temps de faire un dernier bisou à ma famille (non, je ne dramatise pas, oh!)

Je dois enlever tous mes bijoux, et tout ce qui peut contenir de la feraille. Je me félicite intérieurement pour ce long tee shirt sans fermeture ni boutons, j’aurais moins froid dans le cercueil tube.

En réalité, ils avaient de l’avance, et du coup, hop, sitôt ma photo faite (oh! On est blogueuse mode de chiottes ou on ne l’est pas!)

j’arrive à côté de la bête. Han! Mais c’est ouvert des deux côtés! Han! Il y a un matelas sur la planche, et même un oreiller! Han!  Mais j’ai de la musique dans le casque!

Ah oui, ça fait bizarre ce plastique sur la poitrine. Ah oui, bof, vaut mieux fermer les yeux. Ah oui, je garde la poire pour appuyer au cas z’où. Très près de mon coeur. 

Accompagnée de Charles Aznavour, dérangée par quelques bruits pas spécialement agréables, j’ai patienté. Je m’étais dit que vers le milieu de la 4 ème chanson, je serai libérée, et je chantonnais dans ma tête (au cas z’où les gars derrière la vitre pouvaient m’entendre.) Quand, tout à coup, la 3ème chanson même pas terminée, on m’a sorti. Fin de l’IRM.

J’ai râlé pour la forme: “Nan mais j’ai pas fini, c’était la Bohème, merde…” mais en vrai, j’étais tellement soulagée que j’ai failli embrasser le mec qui ne m’avait pas entendu chanter Aznavour (ou peut-être que je chantais pas vraiment dans ma tête, en fait, vu que je ne l’avais plus tout à fait.-ma tête) 

Finalement l’IRM, ça fait rien du tout. Même pas peur.

Et mieux que tout. Cette IRM était formidable, puisqu’elle n’a pas décelé de hernie discale.

A nous les vacances en Autriche, quant à moi, je vais de ce pas signaler que l’irm, c’est fastoche sur tous les sites de santé. Ouais, pour crâner.