Les cahiers de devoirs de vacances, voilà un sujet sur lequel j’aime débattre.
Non pas que je sois une passionnée. Note bien.
Seulement, j’aimerais récolter les avis de divers parents, professionnels. Des anciens martyrisés des cahiers de devoirs de vacances. Ou au contraire des amoureux des exercices à faire sur la balancelle, le soir, au coucher du soleil. Que vous me racontiez comment ça se passait pour vous enfants. Qu’on m’explique ce que ça vous a apporté ou pas. Et comment vous le gérez avec vos enfants.
Et tout de suite, les extraits d’un article issu du journal France soir, daté du 10 juillet 2010:
« Le marché des cahiers de devoirs de vacances résiste plutôt bien à la crise. » Didier Mollet, responsable marketing Hachette Education parascolaire, ne va pas s’en plaindre. Son éditeur, leader sur le marché grâce à la célèbre collection « Passeport », a vendu près de 1,5 million de cahiers de devoirs de vacances l’an dernier. C’est presque la moitié des ventes totales du secteur.« Ces dernières années, nous avons considérablement développé les offres pour les élèves de maternelle et les cahiers de devoirs de vacances pour adultes, explique-t-il.[…]
Il y a du pour et du contre chez les professionnels, comme chez les parents, d’ailleurs.
Marie-Christine Olivier, conseillère pédagogique retraitée et auteure de nombreux ouvrages scolaires et parascolaires chez Hatier, dans le camp des “pro devoirs de vacances” déclare:
“Les cahiers de devoirs de vacances sont une institution, une tradition qui existe depuis les années 1950. A l’époque, ils étaient vendus à la fin de l’année dans les écoles et les élèves qui les rapportaient terminés à la rentrée recevaient un cadeau ! […] Grâce à cela (les cahiers de devoirs de vacances), les enfants n’ont pas de période de réadaptation quand ils retournent à l’école après huit semaines de vacances. Les cahiers de devoirs de vacances servent également à réviser l’essentiel de ce que l’on a appris durant l’année scolaire, pour mieux appréhender le niveau supérieur.”
Mme Olivier insiste sur le fait de fixer des objectifs réalisables pour les enfants, selon leur niveau, leurs lacunes.
Elle pense qu’il n’est pas utile de réaliser l’ensemble des exercices proposés dans le cahier, mais plutôt d’aboutir au but fixé avec l’enfant.
Philippe Meirieu, professeur, chercheur en sciences de l’éducation et écrivain, penche quant à lui dans le camp des “contre devoirs de vacances”.
Selon lui, “Les vacances doivent avant tout être consacrées au développement personnel de l’enfant et au repos. Les parents doivent profiter de ce temps libre pour faire des choses avec leurs enfants. Beaucoup d’activités autres que les devoirs de vacances sont propices à l’apprentissage. Les parents peuvent, par exemple, préparer un itinéraire avec l’enfant pour lui apprendre à se repérer sur une carte routière, profiter d’une recette de cuisine pour lui faire réviser les proportions et les fractions. Le meilleur conseil à donner aux parents, c’est de ne pas se débarrasser de leur mission éducative en achetant un cahier de vacances”
A son avis, les parents achètent des cahiers de devoirs de vacances pour se donner bonne conscience en début d’été.
Mais très peu sont effectivement utilisés.(je me souviens de ceux que je commençais…ne faisant que les exos jugés easy ou rigolos!).
De plus, il déclare que faire des devoirs de vacances n’a pas réellement d’impact sur la scolarité.
Néanmoins, il ajoute tout de même que les cahiers de devoirs de vacances.
” Peuvent mettre en confiance les élèves studieux, qui travaillent lentement et ont besoin d’être rassurés. Ils peuvent également être bénéfiques pour les enfants en difficulté, s’ils sont faits sous le regard attentif des parents.”
Quant à moi, j’ai bien évidemment mon avis sur la question…
Bah oui, tu ne t’attendais quand même pas à ce que je reste aussi neutre que la Suisse, sur un sujet comme celui là ! Mais je serai plus dans le camp de Philippe Meirieu. (Salut copain! c’est moi maman bavarde, je me suis tapée tous tes livres en licence, alors j’éspère bien que tu vas lire cet article, au moins!).
Parce que je pense que chaque cas est individuel.
Je suis pour si l’enfant en ressent l’envie, le besoin, dans le cas d’un anxieux, par exemple. Et si un parent, ou une tierce personne est là pour encadrer, expliquer, dédramatiser.
Je suis contre dans la situation d’un forcing.
“tu vas me faire tes 3 pages de cahiers de devoirs de vacances, sinon, j’te préviens, pas de balançoire aujourd’hui!”.
Je suis également pour le fait que le savoir s’acquiert par bien d’autres techniques, ludiques et encore plus enrichissantes.
Les savoirs à acquérir sont partout. C’est à nous, parents, d’en comprendre les objectifs pour les traduire en situation agréable, loin du matraquage didactique. Rien ne sert de faire 27 divisions pour réussir à saisir le sens du partage. Un bon paquet de bonbons, de voitures, à distribuer dans la fratrie, va bien plus facilement faire comprendre à notre chère tête (blonde, rousse, brune, avec ou sans poux) que la division PEUT lui servir à quelque chose, dans la vie. Il s’y mettra d’autant plus aisément qu’il sera le responsable de ce partage CONCRET.
Niafette va au centre. Je refuse de lui faire remplir des cahiers de devoirs de vacances. Elle revient de ses journées claquée, fière, crasseuse, mais elle a découvert bien plus de choses que dans les cahiers de devoirs de vacances. Quant au Niaf, encore petit, il découvre plein de choses, même les journées sous la pluie !
Bon, et toi alors, qu’est-ce t’en penses? Pour, contre, chocolat suisse, ne se prononce pas?!
Par exemple ma nièce redouble le ce1 alors cet été on lui fout la paix, je lui demande de lire une histoire à sa cousine ça la rend fière mais c est tout.
Ma mère nous en achetait 2 ou 3 chacun et on en finissait jamais aucun!
Je pense qu’il faut laisser aux enfants le choix, ne pas forcer mais proposer…
aujourd’hui, avec ma fille, c’est différent encore comme il y a si peu, je bossais pratiquement toutes les vacances scolaires et qu’elle allait au centre, j’allais pas l’embêter avec ça
et cette année, au vu de ses très bons résultats scolaires, on a décidé de ne pas en faire
sauf quelques exos de calcul mental mais ça pas besoin de cahier
puis sinon elle adore la lecture (c’est d’ailleurs son point fort), du coup, elle lit toute seule ses livres
après je dis c’est comme pour tout, chacun fait comme bon lui semble avec ses enfants
Le cahier de vacances fait a mon idée partie des indispensables pour passer des bonnes vacances dans les règles de l’art. La tradition familiale consiste a l’acheter avant meme la fin de l’année scolaire, le regarder avec convoitise impatiente de commencer a le remplir, chose in envisageable tant que les vacances n’ont pas commencées. Ensuite on rempli avec assiduité les deux premières pages puis on l’oublier tant on est happe par les bonnes vacances et le repo de l’esprit. En fait je pense qu’il sert de transition mais que vite on passe a autre chose, car en vacances si on se debrouille bien on a mille autre choses a penser et a apprendre!!!
Vive Tistou (les pouces verts) et le retour de l’apprentissage spontané durant ces démesurément délicieuses vacances d’été!!!!
Pour la suite, rdv ce soir pour le debriefing des premiers Vendredis Intellos!!!
Je me souviens que je bâclais mes cahiers pour me dépêcher d’aller lire de l’histoire ou des mythes grecs ! Mais j’ai jamais rien trouvé qui rende les maths fun !
Enfant je faisais partie de ceux qui réclamaient le cahier … et quand c’est comme ça un c’est cool.
Mais les parents qui imposent la page par jour… j’ai du mal. Déjà pour se remettre dans la bain mieux vaut le faire en août. En juillet, c’est PAUSE!!!! Déjà à l’école on n’en tire rien passé le 15 juin…
Ensuite pour les élèves qui en auraient “besoin” j’ai peur que ce soit source de stress pour les parents et les enfants devant la non réussite de leur enfant (déjà connu pendant l’année pourquoi en rajouter?)
Et enfin l’argument “se remettre dans le bain” tient. Sauf que nos programmations en septembre savent que les élèves ne font pas tous des cahiers en août et les instits et profs font cette remise dans le bain du savoir en septembre….
à priori je suis pour si l’enfant s’éclate à le faire, et contre dans l’idée “cahier de vacances sinon pas de jeux !”
Pour les filles, rien n’est obligatoire, mais elles en ont voulu. Elles voient ça comme une occupation ludique… pourquoi pas? Pour la première tout baigne, je n’ai rien prévu. Pour la seconde, plus tête en l’air et moins à l’aise, en août on fera un peu de calcul mental chaque jour. Et un peu de lecture tout au long des vacances pour lire les livres de la bibliothèque, raconter une histoire à son frérot….
Mais sinon, je suis plutôt de l’avis de Maman bavarde (j’aime mieux dire ça que dire que je suis de l’avis de Mérieux…lol).
Mais il faut resituer le conteste : fille unique, dans un tout petit village isolé, rien d’autre à faire…. des heures à tuer quoi !
J’ai hâte de voir si Poussin voudra ou non faire comme sa môman, mais hors de question de le forcer !! S’il préfère faire autre chose, pas de soucis
Et à moins que le GraindeCafé n’en exprime le besoin, ce dont je doute quand même !, elle aura des vacances tranquilles quand elle ira à l’école.
Pour ma part, j’ai vraiment super mal vécu cette obligation de faire les devoirs tous les après-midi “parce qu’il fait trop chaud dehors pour aller jouer”… Ben voyons ! Suffisait de me laisser tranquille, à l’intérieur, avec mes livres à moi !
@ Pacic, sauf qu’encore une fois, ça dépend comment on s’y prend…si ce n’est pas vécu comme une corvée, mais comme du temps partagé avec toi, pour apprendre des choses, là, ça peut être bénéfique…
@Charline, on est d’accord sur l’educatorigolo!
J-5…whaou…ça se rapproche là!!!! tiens moi au courant!
@ Anaîs, il faut effectivement que ce soit une envie des parents, un choix des enfants…
@ Estelle tout à fait, chacun fait comme bon lui semble, et en aucun cas je ne veux dicter une façon de faire…simplement, s’interroger …
@ Mme Déjantée, merci!!! et oui, vivement ce soir pour le résumé!
@ Dark, bah moi, j’ai fini par trouver, pour rendre les maths fun…y’a moi! (ouais, modestie modestie!) mais sérieusement, j’ai tellement jamais aimé les maths que c’est la matière que je prépare le plus durement, pour que ça semble interessant en classe!
@ Mathilde, absolument d’accord avec toi!
@ Kaki, et il y en a tellement, des occasions!!!
@ Mentalo, oui, je me souviens de ton article, je l’avais même commenté!
@ Tinote, bah oui, pareil! Encore que…un enfant trop “scolaire”, je préfère quand même qu’il fasse jouer son imagination, qu’il construise des cabanes…mais bon, on peut faire les deux!
@ Tililou…ouais, j’suis mise en avant par rapport à Meirieu!!!
@ Mum addict et les jeux éducatifs, y’en a de tellement bons!
@ Audrey, et sinon, tu t’es achetée un passeport pour adultes?!
@ Frimousse, ah oui, là, y’a du traumatisme!
moi j’ai bien tiré les leçons des cahiers que je faisais gamine : j’en colle à mes mieuches …
@ Audrey, j’en ai un…bah comme les autres, de mon enfance, je l’ai commencé en me marrant,puis je l’ai lâchement abandonné dans un coin!
@ La mère joie, pareil!!!