Candy Crush Saga. Investigation au coeur du phénomène.

Quand on possède un compte facebook, il y a des notifications qui divisent en deux clans : celles des invitations à jouer.

Pour certains, c’est un leitmotiv, un hobby, une passion.

Pour les autres, c’est une perte de temps, un “putain mais ils me font chier avec leurs notifs pour débloquer une vie.”

Moi, je suis du clan 2 à tendance clan 1. Ouais je sais, c’est pas encore aujourd’hui que je vais créer la polémique, quoi.

Je me dis que les notifs, quand tu ne veux pas les recevoir, plutôt que de pousser un coup de gueule en statut comme d’autres lanceraient une bouteille à la mer par jour de tempête, tu les bloques.

Je me dis aussi que je ne vais pas mourir idiote, diantre, ou plutôt que tiens, je vais essayer, je me coucherais moins con ce soir. C’est ainsi que pendant toute ma grossesse, j’ai nourri des vaches, monter des barrières dans mes champs et planté des graines de tout un tas de céréales pour donner à manger à mes nombreux troupeaux. Y’avait même des soirs où je disais au n’Am que là, non, on ne pouvait pas sortir, j’avais récolte. (je suis du genre à 100%, aussi.)

Farmville, je m’en suis sortie quand il a fallu se lever 46 fois par nuit pour m’occuper du niaf. L’épuisement et l’ avenir d’agricultrice ne faisaient pas bon ménage.

J’ai décidé de ne plus jamais céder à l’appel de la tentation. Je souriais donc en voyant les statuts des copines dépasser le 235 ème niveau de Candy Crush Saga. Non, non, et vingt dieux non. Hors de question que j’empile de la gélatine des nuits entières. Et puis, tu connais l’histoire de l’eau de la fontaine que non, tu ne boiras pas, tout ça. Olivia avait dit la même chose (regarde où elle en est)

CE  soir là, tandis que je traînais sur Twitter, l’appel à l’aide de Zaza m’a interpellé. Je me suis dit, hop, allez, soyons fous, cette femme est enceinte, les hormones, toussa… ça ne me coûte rien de lui balancer une vie sucrée.

Maman whatelse m’a alors demandé si j’avais prévenu mon mari et mes enfants qu’ils ne me verraient plus, me laissant songeuse quant à l’addiction dans laquelle j’étais peut-être en train de m’introduire.

Pour ceux qui ne connaissent pas Candy Crush Saga, voilà comment ça se présente:

D’abord le jeu charge. C’est girly, so sweet, et direct, il faut mettre le son sur off si tu ne veux pas trépasser des tympans.

Candy Crush Saga ressemble à un genre de morpion (oups, je sens qu’on va bientôt me casser du sucre sur le dos)

Tu vois, là, juste au dessus, je vais déplacer ma violette sur la droite, et hop, ça va faire exploser la gélatine. J’suis une dingue.

Note que pour un essai, j’ai passé deux heures sur l’ordi, sans plus aucune notion du temps qui défilait. J’ai pulvérisé les scores, je suis passée de niveau en niveau, j’étais au taquet. Je voyais les noms de mes amies fb passer sur l’écran, pour me signifier que j’avais été meilleure qu’elles. Je pouvais même m’en vanter en publiant mon record sur mon mur FB. Comme je suis d’une nature modeste, j’ai refusé. Candy Crush Saga a insisté. J’ai tenu bon.

Au final, j’ai été forte. Les bonbecs, je préfère les bouffer, le soir, devant la télé, plutôt que les faire exploser. Mais de temps en temps, quand on me demande une vie, je replonge dans la gélatine.

Alors je vais te donner THE conseil, l’astuce ultime:

Candy Crush Saga, si tu ne veux pas être intoxiqué, la seule manière de t’en sortir, c’est de ne pas commencer.