Le 9 mai 2020
Meilleure journée de ma vie de chien.
J’étais aux aguets (Bon, d’accord, je somnolais) lorsque j’ai surpris un regard de connivence entre mes humains.
« Tiens » a dit mon humaine en me tendant une chaussette.
J’ai tourné la tête en prenant mon air innocent, même si je ne me souvenais pas l’avoir bouffée celle-là. Mais elle ne m’engueulait pas. Apparemment, elle voulait VRAIMENT me la donner. Une histoire de chaussette orpheline, et l’occasion pour moi de l’adopter.
Moi, Orson, j’avais l’autorisation d’adopter une chaussette ?
J’ai cherché le traquenard, l’ai attrapée avec délicatesse, ai regardé en coin mes humains.
Ils souriaient.
Je suis allé dans mon panier, ai tourné, tourné, tourné, tourné, tourné, tourné. Je me suis assis.
Le petit blond s’est approché.
J’ai caché la chaussette. Le blond s’est éloigné.
J’ai tourné, tourné, tourné, tourné, tourné. J’avais la tournure, peut-être même le tournis, mais j’avais surtout la chaussette.
De loin, on pouvait croire que j’avais juste la langue qui disait que j’avais trop tourné. C’était crédible.
J’ai attendu, la chaussette langue bien en place, de voir ce que les humains allaient inventer.
Rien.
A commencé le meilleur quart d’heure de ma vie. Ma première chaussette à mâchouiller en toute légalité. Je me suis régalé.
Évidemment, à un moment, j’ai eu le syndrome de la chaussette trouée, et mon humaine a décrété que du coup, c’en était fini de jouer.
C’est qu’elle n’avait pas envie de voir ce que donnait une chaussette digérée.
Il n’empêche que j’ai passé un délicieux moment. Je m’en souviendrai, de ces petits plaisirs de confinement.
PS : c’est pas bluffant cette histoire de chaussette langue ?
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