« Parfois, quand il pleut et que je m’amuse à me rouler dans l’herbe humide, mes humains retroussent leur nez : Orson, tu pues le chien mouillé, disent-ils.

Je leur réponds qu’ils sentent tout le temps l’humain sec et que bon, ça va, je vis avec. Précision : je leur réponds dans ma tête. Faudrait voir à pas les contrarier, je vous rappelle que ce sont eux qui me donnent la gamelle.


Pourtant, l’autre jour, quand ils m’ont emmené à la rivière, ça semblait moins les déranger. Et vas-y qu’ils lançaient un bâton exprès là où j’ai pas pattes pour que j’aille le récupérer. Et vas-y qu’ils m’appelaient ici, ou là.

Dans l’eau, les humains se déplacent plus vite que moi.

J’ai fait semblant de pas trop aimer, mais la vérité, je me prenais pour un saumon à poils. J’ai kiffé. Surtout quand je revenais sur la berge et qu’ils me criaient de ne pas me secouer.

Quoi ? J’entends rien, j’ai de l’eau dans les oreilles. 


Alors, maintenant, qui sent le chien mouillé ? »

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