Dans la série des petits bonheurs du quotidien, avec un supplément émotions…

La semaine dernière, j’ai reçu une vingtaine de lettres d’un seul coup, et leur lecture fut un grand moment. Il s’agissait de mots écrits par les 26 élèves d’une classe de CM1-CM2, à qui Caroline, leur maîtresse, avait lu les 24 fenêtres ouvertes sur Noël pendant le mois de décembre.

Chacun d’entre eux m’a livré son histoire préférée, et avec elle, des bribes de leur vie. Certains ont ajouté des dessins, ou des marque-page, et je me suis sentie chanceuse de pouvoir créer un lien avec ces enfants.

Tous m’ont demandé si j’allais écrire d’autres histoires pour les enfants, et assise devant leurs courriers, je me suis promis que oui.

Et puis, évidemment, il y a eu aussi des questions fort pertinentes, dont celle-ci : avais-je mal à la main en fin de journée, après avoir écrit une histoire ? L’un d’entre eux, qui veut devenir illustrateur, m’a demandé si c’était difficile de devenir écrivain, juste comme ça, au cas où illustrateur serait trop compliqué.

J’ai souri, senti parfois l’émotion mouiller mes yeux.

Et j’ai pris mes plus jolis stylos, ceux qui glissent sur le papier, pour leur répondre.

Il y a un lien évident entre mon métier de professeur des écoles et celui d’autrice : c’est l’échange, l’émotion qui passe, la petite étincelle qu’on peut allumer, de part et d’autre. Cette magie qu’on transmet et qu’on reçoit.

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