Doudou a disparu.

Doudou aurait pu disparaître entre l’heure du goûter et celle du bain. Mais non. Doudou est filou, Doudou est traître, Doudou est un sale petit con. Doudou disparaît généralement à l’heure du coucher.

Et l’autre soir, ça n’a pas loupé. On était nickel au niveau du timing de parent parfait. (et on pensait déjà à la tablette de chocolat qu’on allait se partager en secret.)

Les dents étaient propres, le pipi avait été fait, les pyjamas étaient mis depuis belle lurette, les affaires pour le lendemain archi prêtes. C’est là que le drame s’est produit:

” DOUDOU!!!!! Il a DISPARU!” Note le côté extrémiste de l’enfant. Doudou n’est pas sûrement posé ailleurs, ou juste tombé quelque part. Non. Il a disparu. Très rapidement, même, il a été souligné que des voleurs s’étaient certainement emparé de Doudou (revente d’organes en coton, troc d’oreilles de lapin machouillées… y’a de la thune à se faire)

Le truc là, en tant que parent, c’est de ne pas rigoler, de rassurer, et de trouver VITE une solution. (rapport à la plaque de chocolat susmentionnée, et aussi un peu de l’endormissement des enfants.)

Nous avons retourné la baraque. 3 fois. Rien. Nous nous sommes donc assis, posément, en conseil de famille, pour refaire mentalement le parcours de Niafette, qui se voyait finir sa vie sans Doudou.

Et puis, tout à coup, de la chambre voisine, s’est envolé un petit gloussement. Note que nous avions déjà vérifié de fond en comble le lit du frangin, qui nous avait regardé comme si nous étions des extra-terrestre à la recherche de soleil en Picardie, tu vois.

Au lieu de penser en adultes, mon cerveau a tourné comme celui d’un enfant de 3 ans. Mes mains aussi.

Niaf. Viens voir. Montre nous où est le doudou de ta soeur. Tout de suite.

Goguenard, il s’est approché d’une étagère à livres. Et a sorti Doudou.

Soulagement, bonne nuit et chocolat. (et sinon, je compte acheter une puce magnétique pour bipper Doudou.)