Elle me dit que je suis belle…

En passant à Money Drop, un lundi soir, sur TF1, je m’attendais bien à avoir quelques réflexions.

Quelques “on t’a reconnue”, quelques “bravo”… que vous avez été nombreux à nous apporter sur les réseaux sociaux. J’avais peur, très peur, des réactions sur Twitter, mais à part quelques unes qui m’ont moi-même fait beaucoup marrer, du genre :

“Y’a le RC Lens qui vient d’arriver”, “une grosse abeille joue à Money Drop”… (merci le tee shirt jaune que je ne remettrai JAMAIS) (putain, ça grossit la télé, je compatis Laurence.) , on ne s’est pas fait descendre en flèche.

Mais chez moi, à l’école, à la poste ou à la boulangerie, il n’y a eu aucun retour. (ça m’apprendra à ne pas acheter de pain, tiens.)

Aucun, ou quasi, jusqu’à ce matin où j’ai emmené le Niaf à l’école.

Mamy Jacqueline, la doyenne des ATSEM, tellement doyenne qu’en réalité elle est à la retraite mais qu’elle vient bosser par habitude, m’attendait les bras ouverts. (viens là ma ptite, semblaient dire ses bras. J’avais besoin de réconfort, j’y suis allée, on ne refuse rien à Mamie Jacqueline.)

“Je vous fais mes compliments”.

J’ai réfléchi. Oui, j’étais à l’heure à l’école et le niaf était habillé ET coiffé. Truc de ouf.

“Le money d’drop, là”. J’ai regardé, vous étiez bien, très très bien. Et beeeeeelle!”

J’ai dit Merci, sentant poindre une petite fierté, là, du côté gauche de l’orgueil. 

Mamie Jacqueline a continué sur sa lancée, et mon côté gauche de l’orgueil et moi, on attendait, fébriles. Allait-elle parler de ma répartie exceptionnelle, de mon intelligence hors du commun, du culot que j’avais pour aller ainsi à l’émission?

Si si, trèèèès belle. Très bien. J’étais devant la télé, et je me suis dit “Nan mais c’est pas possible! Mais si, c’est elle!” Mais si c’était pas vous, c’était votre soeur jumelle. Bon, il me restait quand même un doute par rapport à une soeur jumelle, hein. Parce que dis donc, à la télé, vous étiez vraiment bien coiffée.

Mon côté gauche de l’orgueil et moi, on est sorties la tête haute et les cheveux en pétard de l’école, prendre rendez-vous chez le coiffeur.