J’peux pas, j’ai pelouse.

Si, je sais. Tu te morfonds derrière ton écran. Tu as vérifié que ta messagerie fonctionnait bien, rapport au fait que tu n’as pas eu de newsletter marqué “maman bavarde” depuis des heures. Des jours.

Tu es venu directement sur mon site (je  le sais, j’ai eu 7 946 visites hier. Presque.) Et tu n’as rien vu.

Et pour cause: J’ai pas écrit… hihi!

Je te dirais bien que je m’en veux, que j’avais manucure à dos de poney dans la piscine municipale.

Je t’annoncerais bien, comme ça, l’air de rien, que je pouvais pas, que j’étais en Australie en train d’apprendre à des bébés koalas que l’excès d’eucalyptus, ça fait faire caca vert (et que ça fait mal au trou d’balle, à force)

J’aimerais te dire que j’ai été kidnappée par des plutoniens qui en voulaient à mon intelligence nettement au dessus de la plus haute moyenne afin de les aider à mener un plan d’action contre le goudronnage des routes entre leur planète et Uranus.

Mais en fait, j’ai pas d’excuse. J’avais pelouse. Et je ne vais pas m’excuser. De une, parce qu’en vrai il est où le contrat qui dit que je devrais écrire quotidiennement? (nan, pas dans le derche du koala.) Il n’existe pas.

De deux, parce que c’était trop bon de me séparer de mon ami l’ordi pendant quelques jours. Et que je recommencerai.

J’ai lu L’incroyable voyage de Monsieur Daldry, et La couleur des sentiments. En deux jours.

C’était trop bon. J’ai caressé l’herbe avec mon pied, mon gros derrière se balançant légèrement dans le hamac.

Et même si comme d’habitude, j’ai 12 articles en cours d’écriture, faut que je t’avoue. J’avais pas envie.

Alors, comme à chaque jour suffit sa peine, gaie comme un gardon et fraîche comme un pinson, j’ai laissé le temps au temps. Parce que tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise. Et que qui dort dîne.

Même que si le ridicule ne tue pas, il rend plus fort. Et donc, le ridicule rend plus fort. (si, ça fallait que je le dise, absolument.)

Non, je n’ai pas disjoncté.

Non plus, nan mais oh.

Et non, je ne suis pas devenue alcoolique.

Mais ça fait du bien, de temps en temps, d’avoir pelouse.

D’ailleurs, j’y retourne. Bisous bisous!