La coupe panthère.

Il y avait eu la coupe brasero. La nouvelle mode est désormais à la coupe panthère. Sachez.

Tout a commencé sur le même fauteuil du même salon de coiffure. Exactement comme je l’ai raconté sur Instagram :

Au départ, je venais avec l’envie de refaire mon châtain, éclaircies par quelques mèches. Mais apparemment, avec le rouge précédent, ça risquait d’être compliqué. Alors, j’ai dit : “Faîtes ce que vous voulez, faîtes moi une surprise. ” Et ça n’a pas loupé, pour la surprise.

Quand la coiffeuse a fini, j’étais dubitative. Mais je le suis toujours  quand je sors du salon de coiffure. Et puis je rentre à la maison, je décoiffe le brushing qui m’aplatit la tignasse, je me maquille légèrement, et hop, je m’habitue à moi-même.

En plus, la coiffeuse m’avait signalé qu’elle utilisait une technique ” quelque chose trucmuche.” (chacun son métier, je ne comprends pas mieux le garagiste.) Ce que j’avais retenu, c’est que c’était la dernière tendance de l’année. Bon, elle m’a aussi dit que le rouge n’était pas parti mais que la prochaine fois, je retrouverai mon châtain. Dans un mois, quoi.

(A ce stade,parce que je culpabilise un peu de ce que je vais écrire après, je me dois de signaler que je vais dans ce salon depuis  5 ans, que c’est la même coiffeuse et que j’en suis très satisfaite. Enfin, j’veux dire, d’habitude.)

Quand je suis rentrée à la maison, que j’ai eu fini d’ébouriffer mes cheveux et de me maquiller, j’étais toujours sceptique. Peut-être que le “t’es belle Maman avec tes bouts de cheveux jaunes” du niaf ou le silence de Niafette m’avaient légèrement désorientée. Ma mère m’a appelé au moment où devant mon miroir, j’essayais de définir la couleur. ” Tu sais, Maman, le rouge est resté mais plutôt orange, y’a des morceaux jaunes, c’est … Oh putain c’est une coupe panthère.” A ce moment là,  Niafette a hurlé ” Ah mais OUI ! C’est ça ! ” J’ai lancé un regard qui allait avec la couleur (panthère, donc), elle a ajouté “Mais c’est pas trop moche, hein…”

J’ai préféré me dire qu’elle n’y connaissait rien. Je me suis prise en photo. J’ai flippé. Je me suis dit que sur Instagram, vous alliez être honnêtes, vous. Vous l’avez été. J’ai encore plus flippé.

J’vous kiffe, sachez-le. Celles qui ont dit qu’elles aimaient (et qui n’ont donc pas encore l’option “agrandir la photo”, certainement). Celles qui ont dit que vraiment, elles n’aimaient pas (être honnête, c’est bien.). Celles qui se sont foutu de moi (parce que merde, c’est pas parce qu’on a une coupe de cheveux de chiottes qu’on doit perdre le sens de l’humour.).

Je vous invite à lire les commentaires, c’est drôle, très drôle. (même si le sujet de la blague, c’est moi.)

J’ai même posté un statut pour essayer de me convaincre que ça allait. Je me suis auto-enfoncée.

Mais que les choses soient claires. Ce n’est pas parce que j’ai sur la tête le croisement entre un chameau (en plein soleil) et une panthère (à l’agonie)  que je vais me laisser abattre. On n’est pas dans un safari les gars. Même si maintenant, j’ai peur d’aller à Disney ce week-end… je ne voudrais pas qu’on me prenne pour Tigrou (plutôt le roi Lion d’après mon beau-père en fait, mais bon.)

De deux choses l’une : Soit je retourne chez le coiffeur demain (tapez 1, c’est gratos) (enfin votre avis est gratos, pas le coiffeur).

Soit j’assume la coupe panthère jusqu’au mois prochain. Comment ? En rajoutant du léopard. On me prendra définitivement pour une cougar. (pas taper, euh.)

Alors, je fais quoi ?!