C’était une journée parfaite pour skier. Nous étions passés par le snow Park, avions pris quelques bosses. Surtout eux. Moi, je suis toujours prudente, je mesure les risques. Et puis. J’aimerais expliquer que lors d’une cascade impressionnante, j’ai mal géré la réception. Que j’ai effectué un vol plané de compétition. 


Mais en réalité, je sortais du tire-fesses, j’étais à l’arrêt, en train de bavarder, et au moment de repartir, mes pieds ont pris le contrôle de mon cerveau. Spoiler alert, ils n’étaient pas d’accord sur la direction à prendre. Mon ski droit s’est lancé dans une rotation pour suivre le mouvement, et mon genou, lui a craqué de désapprobation. Fort. Et puis la chute. (de moi, pas de l’histoire.) J’ai dit « ça va, ça va. », mais au cri que j’avais poussé, mon mari a vite compris que pas vraiment. Heureusement, une secouriste passait dans le coin. Elle a dit « Ne bougez pas. » J’ai dit : « Non mais ça va le faire, c’est juste le coup ». Ça ne l’était pas.

C’est là que j’ai testé pour vous une activité de montagne rarement citée sur les sites :

La descente en traîneau de secouriste

Bon, déjà, il faut savoir que cette activité est soumise à des critères spécifiques. Le mieux, c’est d’être allongé dans la neige, dans une position que son corps n’aurait jamais cru pouvoir réaliser. Si on pleure ou qu’on crie un peu, c’est mieux. Tout à coup, on fait partie du cercle fermé de ceux qui ont le droit de faire ce manège. Comme moi.

Trois animateurs, qui s’appellent entre eux des secouristes (ce doit être pour le folklore) vérifient ces conditions en appuyant là où ça fait mal (cette phrase n’est pas à lire au sens figuré.)

Ils m’ont alors enfermée dans un sac isotherme orange, comme si mon sort était cuit, et ça, c’était bien imité. Flippant mais bien joué. Pas vraiment sur un traîneau finalement, plutôt dans une barquette, sauf que j’étais la seule frite à l’intérieur (et que c’est le prix de la course qui est plutôt salé.) 
Et voilà qu’on glisse, glisse, glisse. Au début, c’est presque rigolo, à part la tête en bas et le genou en l’air (hé les gars, j’ai résolu l’énigme du dahut et je crois que c’est moi.)
Quand le secouriste s’est arrêté, j’ai pensé « enfin », il a dit : « on a déjà fait un tiers. » J’ai cru que j’étais la bouteille d’orangina dans une pub que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. J’avais la pulpe qui faisait du yoyo dans l’œsophage. 
Et on a glissé encore. Et moi j’avais l’impression de glisser sur la neige et de la barquette aussi. Je me suis vue encastrée dans un tronc de sapin, mais c’est bien fait parce que je suis restée accrochée.
Quand le tour s’arrête, tu ne retournes pas dans la file d’attente tout de suite.
Clairement, je ne recommanderai pas cette activité sur Trip advisor, même si les animateurs sont sympas. 
À la fin, on t’offre des photos de l’intérieur de ton genou mais faut attendre quelques heures avec plein d’autres gens qui ont fait la même activité que toi. Du coup, ça crée des liens… mais pas des ligaments, faut bien une entorse à la règle. 
Apparemment, je vais mettre un bon mois pour m’en remettre, mais de toute façon, j’ai décidé que la barquette, je ne retenterai pas. 

Cycyn, la seule frite de la barquette (tiède, la frite)

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