Le deuil du dernier enfant, on le fait toutes à un moment de notre vie. Après un enfant unique parce qu’on est sûr de ne pas en vouloir d’autres. Après 7 enfants parce qu’on se sent “au complet”. A cause d’ une maladie ou parce qu’on ne peut plus faire autrement… 

Parfois on a le choix, on le prend, et le deuil du dernier enfant est plus facile à vivre, plus doux. Parfois on se prend à regretter. On passe par le deuil de la dernière grossesse en regardant ces femmes au ventre rond et à l’air serein, en oubliant presque quelle galère cela peut aussi être. 

Mon deuil du dernier enfant. 

Après ma fausse couche de l’an dernier, quelqu’un m’a demandé un jour pourquoi je n’avais pas mis “Faire un autre enfant” sur la bucket liste des choses à faire avant mes 40 ans. Je n’ai pas répondu. Je ne savais pas quoi répondre. Un bébé était toujours dans nos envies, mais je ne voulais pas le mettre dans une liste. La raison principale était que je voulais que ma liste soit faite de décisions de ma part, certes un peu loufoques, mais que je pouvais maîtriser. 

Une grossesse, ça ne se maîtrise pas. 

J’ai eu du mal à me remettre de cette première fausse couche. Physiquement, surtout, ça a été dur. Atroce serait plus juste, puisque, comme je vous l’avais raconté, l’opération s’était mal passée. J’avais la hantise de devoir vivre la même chose. Chaque période de règles qui arrivait était à la fois une petite déception et un gros soulagement. La contradiction maternelle, dans toute sa splendeur ! Et puis un jour, lors d’une prise de sang suite à l’opération qui avait laissé quelques douleurs,  il s’est passé un truc bizarre. Mon taux de bêta HCG était monté en flèche, tandis que l’écho ne montrait qu’un hématome. Une gynéco pressée m’a annoncé que je faisais une grossesse extra-utérine, qu’elle allait me donner des cachets. J’ai demandé s’il y avait urgence vitale. Non. J’ai donc préféré attendre.  

Deux jours plus tard, la GEU était écartée. Mais personne ne comprenait le taux de beta HCG qui  montait bizarrement, et l’écho qui ne dévoilait qu’un hématome. Deux semaines de prises de sang tous les deux jours. Un mois d’échos. Au milieu de tout ça, le n’Am et moi étions assis dans notre wagon de montagnes russes. En haut, en bas. Les pieds en l’air. Tête à l’envers.

La place du mari. 

Avec un mari qui ne sait pas. Doit-il consoler, être heureux, faire des projets, penser au pire, au meilleur ? Comment être présent tout en laissant les moments de solitude nécessaires ? On a décidé de rire, encore plus, encore plus fort, de tout.

La suite.

Jusqu’au jour où le médecin dit que c’est ok. Que la grossesse suit son cours, en toute normalité. On se prend à se projeter, à ré-envisager le futur sous une forme nouvelle.

Et puis, trois jours plus tard, et cette fois, une fausse couche spontanée. Nouvelle tempête, tempérée par le soulagement : spontanée, ça veut dire sans cachet. Il faudra encore 15 jours pour être persuadé qu’aucun curetage n’est nécessaire. Etre fort. Etre là.

Et prendre une décision.

La nôtre est prise. Un dernier bébé aurait été la cerise sur le gâteau de notre famille, mais ces deux fausses couches nous ont calmés. On entre tous les deux dans la quarantaine, on a une vie qu’on adore, des amis, des projets. Fin des essais. Sans pincement au coeur… le deuil du dernier enfant est fait.

Evidemment, ces semaines ont laissé des traces. Une fatigue, moins d’envie, l’arrêt du sport et les grignotages régressifs et doudous. Je me suis laissé le temps. De couler un peu, pour mieux remonter à la surface. Parce que j’en avais besoin. Avec mon n’Am en garde-fou, toujours là pour tendre ses bras et m’aider à rebondir. Pour me donner quelques coups de pied au cul, aussi.

La demande sur la lettre au père noël pour que je publie mon roman le 25 décembre n’était pas anodine. Mais plutôt comme le coup de feu, signal de départ d’une nouvelle course. Allez hop. On se remet en piste.


En conclusion

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise décision. Je vois certaines femmes qui, après de nombreuses fausses couches, continuent, persévèrent, persistent. Je les admire. Moi, je n’avais pas ce courage là. Plus cette envie là. Nous, mon n’am et moi, avons fait un choix.

J’ai longuement hésité avant de publier ce billet sur le deuil du dernier enfant. Et puis, en en discutant avec une amie, je me suis souvenue des messages reçus. Que mon dernier article vous avait permis d’en parler. Alors voilà. S’il peut aider une personne, il n’aura pas été écrit en vain. Et pour moi, hauts les coeurs. Tout va bien !

35 Commentaires

  • Adeline 17 janvier 2019 à 18 h 14 min

    Magnifique témoignage, il fait écho à ce que je vis en ce moment. Je vais avoir 40 ans en avril, j’ai 2 garçons après la naissance de notre 2e il y a presque 6 ans on a dit c est le dernier. Je ne voulais pas revivre une grossesse, un accouchement et puis nos 2 garçons ont des spécificités qui parfois rendent le quotidien penible même si on les aime à la folie. Aujourd’hui notre aîné va avoir 10 ans je me suis épuisée physiquement et mentalement. Et pourtant depuis 2 semaines j’enchaine les nuits sans sommeil car une envie d’un 3e et dernier à fait son chemin dans ma tête et dans mon cœur. Pourtant on avait dit stop et on était d’accord tous les 2. Je ne sais pas si c’est l’approche des 40 ans ou mon 2e qui grandit et devient indépendant…. en tout cas je ne dors plus tellement j’y réfléchis.

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  • Virginie 17 janvier 2019 à 18 h 22 min

    Je le vis je suis dedans. Après de longues réflexions des doutes des hésitations la décision (commune) est prise. Nous avons deux beaux garçons qu on aime plus que tout les deux sont de moi, lui pourrait dire qu’il n en a qu’un mais dans sa vie et dans son coeur il en a 2… nous sommes au complet et enfin je suis sereine quand je réponds aux gens qui me suggèrent un dernier

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  • C 17 janvier 2019 à 20 h 28 min

    Après une fausse couche et une IMG j oscille entre l envie d avoir un autre enfant et la peur de revivre une de ses situations et de ne pas m en remettre. Enfin pour l instant j attends de savoir si les résultats de l autopsie me permettront d avoir le choix…Merci pour ton article en tout cas.

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  • Margot 17 janvier 2019 à 21 h 02 min

    Bonsoir Cynthia, c’est hyper courageux de votre part d’en parler, j’ai moi même fait deux fausses couches, commencer à passer quelques examens pour au final tout arrêter et me dire laisse faire on verra.. Je ne sais pas si c’est le fait de lâcher prise mais peu de temps après ma fille s’est installée pour notre plus grand bonheur.. mais tu as raison chacun fait ce qu’il souhaite et surtout qu’on abandonne ou qu’on persiste, les deux sont aussi courageux ! Une belle soirée à la bavardefamily !!

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  • Tisseront 17 janvier 2019 à 21 h 11 min

    Je t envoie 1000bisous réconfortants ….
    Jai 34 ans ,un super grand p’tit gars de 7 ans et demi Que Jai eu apres 2cycles d’arrêt pillule seulement ,avec une grossesse au top….
    Et depuis 3mois et demi j ai l’ultime bonheur d’avoir mon 2 eme trésor ….
    Apres 2 fc et une grossesse éprouvante tant physiquement et moralement Avec Menace d accouchement prématuré ….
    Pour moi aussi ,c’était la”dernière chance “…si cette grossesse s’était soldée par une fausse couche ,je n’aurai pas eu la force d’essayer à nouveau…
    J’aurai voulu 3 enfants dans mon ideal ….
    J’aurai 2 trésors car ces difficultés m’ont fait comprendre la chance que j’avais de les avoir…..
    La vie est belle ….continué avec tous tes beaux projets

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  • Marion 17 janvier 2019 à 21 h 14 min

    Comme tu as raison…le deuil du dernier enfant est une démarche très personnelle individuelle mais aussi de couple. Bonne continuation à toi, a vous dans vos nouveaux projets et reve

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  • Mélanie PH 17 janvier 2019 à 21 h 15 min

    Très beau message… moi aussi j ai fait le deuil du dernier enfant… 2 garçons je n avais jamais fermé la porte d un 3ème enfant… qui arriverait par surprise comme un cadeau et puis 4 jours avant les 38 ans la vie m a fait un cadeau bien moche… un cancer du sein qui a fermé à tout jamais la porte à un autre bébé… pas de fausse couche pour moi mais maintenant une autre vie à vivre avec mes 2 presques grands une vie trépidante avec mes amis et ma famille

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  • kashyle 17 janvier 2019 à 21 h 22 min

    le deuil du dernier enfant,du 3e dont je rêvais pour me sentir pleine (mais aurais-je su m’arrêter,moi qui adore être enceinte et pouponner) m’a été imposé à la naissance du 2e : hystérectomie en urgence.Point (violent, final) à la ligne….

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  • Anonyme 17 janvier 2019 à 22 h 01 min

    J’ai fais un geu début juillet et ça a été la douche froide, moi qui voulait tellement un deuxième enfant. Les mots des médecins ont été tellement froid et violent que dans ma tête c’était terminé je n’aurais qu’un enfant unique. Ça a été dur mais je me suis faite à cette idée. 2 mois plus tard je me sens mal fatiguée mais je n’imagine pas être enceinte vu ce que les médecins m’ont dit, je me prends à rêver je fais un test et positif. De la joie je passe à la peur, la peur d’une nvlle geu je fonce à l’hôpital on me fait une échographie on ne voit rien on me dit de faire une prise de sang et de revenir deux semaines après. Je ne me fais pas d’illusions. Prise de sang positive 2 semaines plus tard nouvelle échographie tjs rien ms présence d’un liquide dans l’uterus, la sage femme ne comprend pas… en fait bébé jouait déjà à cache cache aujourd’hui enceinte de 6 mois les débuts ont été très dur, mais je suis reconnaissante de la chance que j’ai.
    Merci pour vos écris qui aide à savoir que l’on est pas seule

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  • audrey 17 janvier 2019 à 22 h 51 min

    pas de deuil a proprement parlé chez nous, on voulait 2 enfants, c’était un objectif atteignable.
    Je ne ressent pas l’envie de recommencer, (mais je n’aime pas être enceinte)… Pas sure que je ne cederait pas si on m’en proposait un tout fait 😀

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  • Aurélie 18 janvier 2019 à 4 h 46 min

    J’ai connu les montagnes russes pendant deux mois comme toi parce que les taux augmentaient sans que rien ne soit visible. C’est très dur à gérer, mais pour moi, Macaroni est bien arrivé.
    Pour moi, ce numéro 2 devait être le dernier. Vraiment.
    Mais j’ai refait ma vie avec un papa qui ne l’était pas encore mais en voulait plein plein plein… Dix ans plus tard, trois ans de fiv (et a nouveau les montagnes russes- mais cette fois-ci puissance 12 ) et enfin une coquillette après, on ne m’y reprendra plus… Même si j’ai adoré être enceinte et pouponner, même sous la torture, il n’y aura pas de numéro 4

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  • Despe 18 janvier 2019 à 8 h 16 min

    Tu as bien fait de poser ces mots c’est un bel article, qui pointe les grandes contradictions de nos esprits quand il s’agit de la parentalité… l’essentiel est de finir par être bien dans ses baskets et tu sembles avoir atteint ce point, c’est un beau message positif alors merci. Je n’ai pas vécu de fausse couche mais je me rends vompte que finalement ce deuil du dernier enfant on doit toutes le faire à un moment donné et ce mélange de déception et de soulagement dont tu parles à chaque retard je connais bien… comme les fins de grossesse qu’on espère et qu’on regrette à la fois. Pas facile… Mais le jour ou on va de l’avant quand la page se tourne, le but qu’on atteint comme ton roman, c’est sous une autre forme certes, mais une nouvelle naissance. Alors félicitations et plein de bonheur ppur la suite !

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  • 3casquettes 18 janvier 2019 à 9 h 59 min

    Chouette article !
    Hier justement je me demandais si j’avais vraiment fait le deuil du dernier enfant… Notre petit dernier a 5 mois (ok, 6 dans 2 jours, mais c’est toujours 5 du coup !). Alors c’est clair, pour l’instant je ne veux plus d’enfant. Mais est-ce que c’est parce que je nage dans les couches et les bib ou l’envie me reprendra-t-elle, comme après notre 2ème, quand il rentrera à l’école et qu’il aura grandi vite, trop vite, lui aussi ? On avait dit 2, sûrs de nous, 2 et c’est tout ! Finalement notre 3ème est là… Donc pour l’instant je ne dirai pas “plus jamais”… Papa lui, n’en veut plus. Sauf si – m’a-t-il dit – c’est une fille ! (Nous avons 3 ptits mecs)… AHAH.

    Je découvre ton blog et ton histoire… je suis désolée pour tes fausses couches, ça doit être très difficile à vivre… Aujourd’hui tu dis que tu vas bien, que ton deuil est fait. Bravo à toi pour ton courage et ta force !

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  • Charlotte - Enfance Joyeuse 18 janvier 2019 à 11 h 40 min

    J’imagine à quel point ça a du être difficile comme période, comme décision, et je vous souhaite plein de belles choses pour la suite !

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  • Happy and Baby 18 janvier 2019 à 12 h 25 min

    Il est touchant ton post. Je te souhaite beaucoup de bonheur pour 2019 !

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  • petitdiables 18 janvier 2019 à 13 h 37 min

    Pourquoi “on le fait toutes”?

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  • Paula 18 janvier 2019 à 15 h 04 min

    <3

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  • from soap to lipstick 18 janvier 2019 à 15 h 13 min

    Le deuil du dernier enfant je ne l’ai toujours pas fait… et au fond de moi j’espère encore !! Je garde tous les habits dans les cartons, le matériel …. non je ne peux pas !!! J’ai fait plusieurs fc dont une particulièrement difficile ! Les 3 se sont terminées par des curetages !! Mais c’était pour avoir mon 1er enfants donc j’ai persisté !! Mais je me suis toujours dit si ça m’arrive pour le 3ème je ne m’infligerais plus toute cette souffrance !

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  • Aurélie - Mounette 18 janvier 2019 à 15 h 58 min

    Coucou,

    Tiens je découvre ton blog par le biais de la Une et par la même occasion, que tes enfants ont le meme age que les miens!

    Moi j’ai eu du mal et j’ai encore ce pincement au coeur. Je me raisonne que le 3e serait de trop mais je regarde avec envie les ventres ronds.
    De base mon mari n’en voulait pas 3 alors j’ai abandonné l’idée mais ca fait mal, c’est clair. J’aime êtr enceinte et hormis des difficultés pour avoir le 1er, après ca a coulé tout seul. alors bon..Et ajoute a ca le deuil de la fille que j’aurai revé d’avoir!

    Merci pour ton témoignage!

    Bises
    Aurélie

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  • theatypicalsblog 18 janvier 2019 à 16 h 23 min

    Moi, je n’arrive pas encore à faire le deuil du deuxième malgré l’absence de papa, le partage du premier, et les soucis de santé. Je n’y arrive pas encore. J’ai 37 ans, bientôt 38, et je sais qu’à moins d’un miracle, il n’y en aura pas.

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  • elisamarnet 18 janvier 2019 à 17 h 21 min

    Comme tu le dis il y a toujours un deuil à faire, que ce soit voulu ou par la force des choses. Perso nous avons un enfant, je rêve d’un deuxième. Mais il sera le dernier. Donc quelque part j’attend impatiemment de le mettre en route si j’ose dire, mais j’ai aussi cette appréhension….car quand il sera là ce sera un autre commencement. La famille sera au complet et il n’y aura plus jamais de grossesse, d’accouchement. Et je pense qu’il y a énormément de deuils qu’on fait au quotidien sans se rendre compte dans tous les pans de la vie. Parce que le temps passe, et que certaines choses que nous faisons ne se représenteront plus jamais

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  • Marie Ange 18 janvier 2019 à 19 h 44 min

    Le deuil du dernier …Nous avons Trois beaux
    enfants de nos unions précédentes , mais pas un à nous deux .
    Première , puis deuxième fausse couche… Et bim 35 ans et une troisième grossesse qui s’entame tranquillement . 1 mois , 2 mois on commence à esperer et la nature en a décidé autrement . Le choc émotionnel a été terrible , nous étions prêts ,
    Depuis on a pris du recul , nos enfants sont en passe de quitter le nid ou presque , nous aurons un peu plus de temps pour nous , partir en voyage , nous sommes des quadras et nous vivons le cœur léger même si parfois je me reproche de ne pas avoir pu lui donner un autre enfant , c’est un homme merveilleux avec les enfants.
    Ceci dit ma profession me donne l’occasion de donner de l’amour tous les jours , je suis nounou .
    Merci pour ces mots

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  • céline 18 janvier 2019 à 20 h 57 min

    Une seule fausse couche au tout début de nos 8 ans de PMA, mais je ne savais pas que j’étais enceinte. Puis cette dernière grossesse qui s’est achevée si tristement a la toute fin. Je fais partie de celle qui n’ont plus le choix. Et je n’ai pas encore fait ce travail de deuil. Parce que c’est être sur le chemin de la guérison et c’est comme une libération. T’es mots se posent sur des maux, que toutes celles qui ont vécu ces pertes que ce soit des poussières ou des étoiles…

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  • céline 18 janvier 2019 à 20 h 58 min

    peuvent entendre… (flutain de téléphone qui a validé mon commentaire avant que je termine…)

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  • Emmanuelle 18 janvier 2019 à 21 h 12 min

    Je n’ai pas connu de fausses couches ni de difficultés à avoir des enfants, avec mon homme on en voulait 3. Nous avons nos 3 loulous. La dernière grossesse était spéciale, la dernière fois que je sentirai la vie en moi, dernière naissance , les dernières premières fois. Je suis nostalgique . Mais complète. Nous avons la famille que nous souhaitions avoir.

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  • Bebechangelavie 18 janvier 2019 à 22 h 29 min

    J’ai beaucoup aimé ton article, écrit en toute sincérité, ton histoire, mais aussi celle de beaucoup de Mamans, en partie de nous toute puisqu’on doit un jour ou l’autre, de notre choix ou non, faire le deuil de ce dernier enfant…
    Bravo pour ton courage car tu en as eu aussi <3

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  • Workingmutti 21 janvier 2019 à 14 h 14 min

    Etant passée par plusieurs fausses couches je ne peux que t’envoyer tout mon soutien dans cette épreuve. Comme tu le dis, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise décision, juste la balance personnelle entre le désir d’enfant et ce qu’on est prêts à supporter.

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  • ciloucr 29 janvier 2019 à 21 h 04 min

    J’ai toujours eu de la chance, j’ai eu des grossesses quand je les ai désirées (entre 15 jours et 4 mois après la décision d’avoir un enfant). Je n’ai jamais fait de fausse couche. Après mes 2 premiers, je me suis laissée le temps pas prête pour un troisième. Mon mari m’a lissé le temps et on a eu notre 3ème et dernier enfant. J’ai mis du temps à savoir si il aurai un 4ème et bien ça ne me tente plus du tout, ni une grossesse, ni un bébé, ni un retour aux couches ou une nuit sans dormir plus de 4 h d’affilé. J’ai commencé à donner les vêtements de naissance que je gardais au cas où. Féliciation pour ton nouveau livre!
    Bisettes

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  • Loiseau 16 mars 2019 à 8 h 46 min

    Laisser sortir les mots pour apaiser l intérieur.
    Après 2 enfants, et apres 35 ans une obsession: la forte envie du 3eme. Je ne me sentais pas “finie” intérieurement…allez savoir? 3 fausses couches puis une ITG (syndrome de Turner) à 4mois passé. J arrête tout. Pour ma santé et ma famille qui ne comprends pas tjrs… puis tout arrive encore. Ne rien dire aux proches jusqu au 4mois passé. A 41 ans passé il arrive dans notre famille enfin. La boucle est bouclée ! 15 et 13 d écart avec sa soeur et son frere. Il a 18 ans. Mon rayon de soleil. J ai toujours en mémoire au fond mon parcours qui m à grandit aussi . Que de lectures sur ça… que de témoignages lus… que de souffrance intérieure cachée pour en arriver là.
    Chaque histoire est personnelle, je pense tjrs à toutes celles qui combattent ou subissent l incontrôlable. Je vous remercie de ce très beau temoignage . Votre famille est tellement belle!
    Et tous ces bb livres à venir encore! Ne changez rien! Vous êtes mon rayon aussi!

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  • Augereau 27 juillet 2020 à 14 h 22 min

    Bonjour à toutes, je suis maman de 2 petites filles de 3 ans et 1 an. Au mois de janvier nous avons eu la conversation avec mon conjoint que je redoutais tant…faire un 3ème enfant.
    J en rêvais mais pour lui c était inenvisageable, il a 40 ans et n a plus envie de se remettre ds les couches etc…
    Nous avons bcp échangé,il a essaye de me réconforter,de mon côté je sais qu’ il faut que ce soit une décision commune , je ne veux pas mettre mon couple en péril…

    Mais plusieurs mois après c est encore dur pr moi,j y pense énormément, j ai une sensation de ne pas avoir “fini”, un manque viscéral…
    Par moment j arrive a le resonner et à me satisfaire de mes 2 puces,j ai déjà bcp se chance.
    Et puis il y a ceux qui nous demandent, alors c est pr qd le 3ème?mon frère qui attend son 3ème?les copines qui si t enceinte.
    Je sens que je suis à un tournant de la vie.

    Bref, je n ai pas eu de parcours difficile en terme de grossesse mais j avais besoin de partager mon ressenti à ce sujet
    Ca me fait du bien de vous lire,je pense qu’ on est bcp à vivre ce deuil.

    Certaines ont elles cheminé avec le temps?est ce moins dur?

    Merci de vos retours les filles
    Mathilde

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  • STEPH 23 novembre 2020 à 10 h 59 min

    Bonjour, Merci beaucoup pour cet article qui exprime bien ce que beaucoup de femmes ressentent. Il s’agit pourtant d’un sujet presque tabou !
    Mon parcours est à l’inverse du vôtre. 4 fausses couches et une GEU pour finir par découvrir que mon conjoint avait un souci génétique empêchant le développement des embryons à un certain stade (phénomène très rare). Nous avons rencontré le bon médecin et nous sommes actuellement les heureux parents d’un petit garçon de 2 ans (grossesse naturelle assez difficile à vivre psychologiquement pour moi – peur constante). Aujourd’hui, la question d’un deuxième se pose mais à 38 ans quand on a déjà épuisé toutes ses ressources physiques et nerveuses un décision s’impose.
    Pas évident mais dans ce cas là, se concentrer sur ce que la vie nous apporte de merveilleux est un bon remède !
    Merci pour votre article et pour tous les commentaires également ! Stéphanie, maman d’un petit Yaël

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  • Myriam 15 mai 2021 à 5 h 57 min

    Merci pour cet article. Je suis en plein questionnement sur le fait de faire le deuil d’un 2eme… après presque 4 ans d’essai et 2 fausse couche je me demande s’il ne serait pas plus judicieux d’abandonner l’idée pour retrouver notre équilibre à 3 et arrêter d’espérer quelque chose qui est devenu déjà trop douloureux. Ma fille a 7 ans et je n’aurais jamais pensé que cela serait si difficile d’agrandir la famille.

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  • Emilie Remond 4 août 2021 à 17 h 49 min

    Moi je n arrive pas à 39 ans à faire le deuil d un dernier j ai 4: enfants mais ça me ronge jour et nuit…..fausse couche en juillet……

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  • Adelaïde 17 juin 2023 à 7 h 18 min

    Pas deuxième enfant… Pas de petit être qui poussera dans mon ventre, qui sera à nouveau le fruit de notre amour, de nos singularités mixées en une seule et nouvelle entité. Pas de Gaston, Oscar, ou Nina…
    Tu ne verras jamais le jour, mon enfant désiré. Toi qui aurait pu compléter mon cœur et notre famille.

    Adieu cette toute puissance, celle d’avoir la capacité de donner la vie. Cette confiance de passer à travers toutes les étapes de la grossesse, pour arriver au terme et à la naissance d’un nouvel être humain.
    Adieu cette envie d’avoir une un peu plus grande famille que celle que j’ai connu…

    Pourquoi prendre une décision si difficile, si triste ? Cela a été le fruit d’une longue négociation intérieure.
    Mon mari que j’aime énormément ne voulait pas de deuxième enfant. Pour lui, cela a toujours été “zéro ou un”. Une part de moi a toujours rêvé de le faire flancher, et une part de lui a toujours laissé la porte ouverte à “on verra bien, on en discutera”. Au jour d’aujourd’hui, notre fille a 3 ans et demi, et cette porte, de son côté il préfère la refermer. Notre quotidien n’est pas simple, notre fille a un caractère compliqué (très affirmé, très opposant) et cela depuis ses 1,5 ans. Au départ, on nous a dit que c’était le “terrible two”.. Puis le “threenager”. Honnêtement, je me demande quand cela va s’arrêter. Les moments calmes sont rares, et même en installant des routines, les guerres sont fréquentes. Quoi qu’on fasse, nous n’arrivons pas à faire baisser ces crises (rassurer, négociation, fermeté voir même lui crier dessus…). Ce quotidien nous épuise, en plus de deux boulots prenants et parfois stressants. Nous sommes, qui plus est, deux anxieux, et moi une perfectionniste (même si on travaille tous les deux à gérer ces défauts-là, ils reviennent souvent au galop).
    Bref, pour en revenir à mon mari, son point de vue était clair. Il ne sera pas plus heureux avec un deuxième enfant, voire même plutôt plus malheureux. Cependant, il m’a dit que si c’était vraiment important pour moi, nous mettrions des choses en place pour avoir ce deuxième petit être. La carte était donc entre mes mains.

    Alors j’ai analysé une par une toutes mes craintes, car j’en avais énormément. J’ai même réussi à faire baisser la plupart d’entre elles. La gestion du quotidien avec deux enfants (ménage, courses, lessives, repas,…) me paraissait une montagne. Ma solution était de réduire mon temps de travail à 3 jours semaines, ce qui me permettrait de gérer un peu mieux ce stress du quotidien. Cependant, la perte financière se fera sentir, même avec la petite prime de congé parental (90€ par mois d’indemnité en combinant un 4/5e + un jour de congé parental/semaine, c’est loin de combler les 650€ de perte). Ceci dit, on pourrait vivre en se serrant la ceinture, cela marcherait, en croisant les doigts pour qu’on n’ait pas trop de pépin. Cela restreindra nos possibilités de vacances, mais de toute façon, nous n’envisageons pas de beaux et grands voyages à l’autre bout du monde avec un petit enfant de moins de 4 ans (c’est notre choix). Ceci dit, nous avons une situation financière particulière. Nous gagnons correctement notre vie (nous ne sommes pas des médecins ou architectes, mais deux fonctionnaires d’état), mais risquons de devoir contracter des dettes dans le cadre de la gestion de deux bâtiments dont nous devons assurer la charge structurelle mais que nous ne pouvons pas vendre ou dont nous ne pouvons pas profiter avant environ une 20aines d’années (sans rentrer plus ici dans les détails, certains auront peut-être compris qu’il s’agit de nue-propriété).
    Pour le moment, nous devons rénover notre maison (payer notre prêt, notre prêt travaux), envisager dans 2 ans l’achat d’une nouvelle voiture (normes de roulage bientôt dépassées) et croiser les doigts pour que l’un des bâtiments ne nécessite pas une intervention incontournable qui nous mettrait sur la paille.
    En somme, le financier est quand même un tracas, même si nous savons bien que nous ne sommes pas les plus à plaindre. Cependant, au moyen d’une bonne gestion financière et de peu d’achats irréfléchis, on pourrait y arriver. Cela veut dire que je ne pourrais plus craquer sur cette jolie paire de chaussures qui me fait les yeux doux et qui irait telleeeement bien avec cette nouvelle petite robe que je viens d’acheter. Les petits caprices du moment, faudra vraiment les restreindre !

    La troisième grosse crainte, c’est notre temps privé (à chacun) et notre temps de couple. Mon mari et moi nous sommes mis en couple assez récemment (au regard d’une vie). J’avais 31 ans. Nous avons vécu ensemble 2 ans et demi avant de se décider à faire un enfant, et nous avons eu notre fille alors que je venais de fêter mes 35 ans. Aujourd’hui, j’en ai 37 et demi. Nous sommes assez proches lui et moi et partageons beaucoup de loisirs communs. A l’instar d’autres couples, notre “lune de miel” n’a duré que peu de temps (2 ans et demi) car nous ne voulions pas faire un enfant en étant “trop vieux” (de nouveau, c’est notre choix).
    Cependant, notre couple a toujours besoin d’être “entretenu”, de favoriser ces moments complices rien qu’à nous deux, ces moments dont on aurait pu pleinement profiter si nous nous étions connus lors de nos 23 ans.
    Nous sentons bien tous les deux la nécessité, l’envie et le besoin de ces moments rien qu’à nous deux et aussi de cultiver nos loisirs communs. Déjà avec un enfant, ils sont restreints. La charge du quotidien, le travail, la gestion des congés, les matinées et soirées difficiles nous plombent. Heureusement, nous avons une ressource en or ! Mes parents qui prennent notre fille lors que cela les et nous arrange et que nous avons besoin de souffler. Ils habitent à 1h30 de route de chez nous, alors on privilégie les “longs séjours” (week-end minimum), plutôt que du babysit occasionnel en soirée.
    Là encore, je me suis dit que ce serait possible de leur faire accepter de garder deux enfants. Ils le feront de bon cœur, même si c’est fatigant. Sauf que cela ne marchera qu’un temps hélas. En effet, mes parents ont 75 ans et la santé de mon père est stable, mais précaire. S’ils peuvent encore faire des garderies pendant les 5 prochaines années, ce sera vraiment bien, mais soyons réalistes, à 80 ans (s’ils sont encore là tous les deux), ils ne garderont plus deux enfants d’environ 10 et 5 ans… Ou s’ils le font encore, je pourrai m’estimer être une grande veinarde !
    Non.. Il y a plus de chance pour que mes parents, d’ici 5 ans, deviennent une charge plutôt qu’une aide (pour l’instant, hors de question d’imaginer les placer en maison de repos ! C’est ma hantise).
    Alors j’imagine ma vie dans 5 ans : jongler avec deux enfants que je devrais sans doute laisser souvent à mon mari pour m’occuper de mes parents, les conduire à toutes les activités extra-scolaires, assurer la gestion quotidienne de la maison (on partage certaines tâches et on en allège d’autres comme on peut, mais quand même… Nous n’avons pas un Alfred à la maison qui peut se charger de tout.. D’ailleurs, à quand les IA robots domestiques qui, plutôt que d’écrire ou dessiner à notre place, feraient le ménage, les courses et la lessive?? Non mais sérieusement, on ne se plante pas de route, là avec Chatgpt et Midjourney?).
    Le temps sera donc encore plus restreint pour prendre en compte le bonheur de mon mari, de mon couple et le mien qui, soyons honnête, passeront après toutes ces personnes à charge.
    Certes, on pourra occasionnellement laisser notre fille à son parrain et notre deuxième enfant à sa marraine le temps d’une soirée ou d’un court week-end (si les agendas coïncident), mais cela ne sera que vraiment occasionnel.

    Face à tout cela, la raison me pousse à dire “ne te tire pas une balle dans le pied”. D’un autre côté, mon cœur tambourine et insiste pour que je remplisse mon envie d’une plus grande famille, d’une nouvelle grossesse, d’un nouveau pouponnage, de la perspective de voir ma fille jouer la grande sœur, de la responsabiliser, d’avoir ces beaux moments à 4, d’imaginer les fêtes de familles en plus grand nombre.. À 4, puis un jour peut-être à 6, à 7, à 8.. Quant à leur tour ils trouveront peut-être leur moitié et leurs descendants… D’imaginer qu’il seront deux à prendre soin de nous lors de nos vieux, jours, deux à traverser les difficiles étapes de la vie lorsque nous seront vieux et malades.

    Lorsque j’ai pris la décision d’écouter la raison, j’ai beaucoup pleuré. C’est difficile, car je suis un personne plutôt intuitive, émotive plutôt que raisonnable et sensée.
    Je me suis sentie vide, inutile. J’ai peur de croiser des femmes enceintes dans la rue, d’avoir mes prochaines règles qui me rappelleront à quel point ma féminité douloureuse est vaine… Sans oublier cette contraception qui m’horripile mais qui reste, hélas, nécessaire. Du moins le temps qu’on prenne peut-être d’autres mesures (vasectomie).
    Je devrais m’estimer heureuse d’avoir déjà pu avoir la chance de connaître une merveilleuse grossesse, un accouchement qui s’est bien déroulé, et d’avoir une petite fille en bonne santé. Tout le monde n’a pas cette chance.
    Je vais devoir entamer ce travail sur moi, ce travail de deuil. Ce travail qu’une partie de moi (celle qui d’ordinaire me pousse et me donne l’énergie d’entreprendre des choses folles et fantastiques) n’a pas envie que je fasse.

    J’ai lu beaucoup de témoignages d’autres femmes qui ont choisi d’arrêter là leur maternité, et aujourd’hui j’ai écrit le mien, comme pour m’aider à surmonter tout cela, et peut-être, qui sait, aider d’autres femmes à surmonter ce deuil que je suis loin d’être la seule à vivre.
    La maternité, cela n’est sûrement pas la seule chose qui nous définit et qui nous tient à cœur dans la vie, même si fermer cette porte est si dur et nous renvoie à notre impuissance et notre mort. D’ici quelques temps, quand la peine sera moins grande, j’espère que je me relèverai et que je trouverai une autre voie… ♥

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  • Aurélie 31 août 2023 à 9 h 55 min

    Bonjour Adeline. Je suis dans le même cas que vous… et finalement qu avez vous décidé ?

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