Depuis la maison, le 15 avril.
J’avais mis tellement de temps, j’avais eu tellement de mal à obtenir ce rendez-vous… qu’il était hors de question que je l’annule.
Ne me jugez pas.
Depuis ce matin, je ne pensais qu’à ça. Euphorique. Extatique.
La journée avait un air de liberté et moi j’en fredonnais les paroles.
À 16 heures, j’ai commencé à me préparer. Crème de jour, mascara, huile parfumée. J’ai regardé l’intégralité de mon dressing, dépoussiérer mes chaussures à talons, y ai glissé mes pieds avec délectation. J’ai soupiré d’aise.
Je suis sortie de ma chambre telle un fou, telle un soldat, enfin non, telle une star de cinéma.
On me sentait arriver de loin. Mon fils, qui n’écoute vraiment que ce qui l’intéresse, n’a pas compris pourquoi une maman si apprêtée avait remplacé l’autre, celle qui traîne des pieds et en vieux legging.
Au courant de la situation actuelle, il ne pouvait imaginer que je parte plus loin que le bout de son nez.
« Wahou Maman ! T’as un live ? »
Je l’ai toisé, ai redressé mes lunettes sur le bout de mon nez.
« Non, chéri. J’ai un drive. »
Le premier en un mois !
Celui que j’ai réussi à dégoter parce que j’avais mis le réveil à deux heures du mat pour que l’appli ne buggue pas comme elle le fait la journée.
Ce drive, c’est ma finale de Koh Lanta, mon Pékin express à moi. Il méritait que je me chouchoute pour l’occasion.
(Et en plus, je sens bon.)
Aucun commentaires