Depuis la terrasse où nous nous étions assis pour boire un café au soleil, le jour de notre arrivée à Super-Besse, nous avons vu un immense câble. Il partait des hauteurs de la montagne, et poursuivait sa route au dessus du lac. Tout à coup, un cri. Puis un oiseau qui traverse le ciel à toute vitesse. Mais non, pas un oiseau ! Le câble était en réalité une tyrolienne !

Le n’Am a aussitôt annoncé que ça, il voulait le faire. Ma mère aussi. Ma mère. Celle qui se double-fracture le poignet et marchant sur une plaque de verglas. J’ai ri. Ils sont partis se renseigner. J’ai moins ri.

Moi, ça ne me tentait pas trop. Ok, j’ai sauté à l’élastique et j’ai adoré. Ok, je suis toujours la première pour les manèges à sensations. Mais depuis que j’ai des enfants, je suis devenue un peu plus trouillarde. Avoir des gosses, c’est donc pire que sauter à l’élastique, en fait.

Et puis le n’Am est revenu, le rendez-vous pris pour le lendemain. Ma mère avait déclaré forfait. 120 kilomètres heure, c’était un peu too much.

Le jour J, on était prêts. Mamily en haut pour un reportage photos. Papou à l’arrivée pour faire un slow-motion. Marissa qui prenait une vidéo, et moi avec le téléphone en mode rafales. Ah, ça, des souvenirs, il en aurait.

Il est devenu le héros du jour. Marissa a analysé chacune de ses réactions. A regardé la vidéo au ralenti. A posé des questions. Marissa a d’énormes qualités. Mais la témérité n’en fait pas spécialement partie, en tout cas pour tout ce qui s’apparente aux sensations fortes. Elle est du genre à me broyer la main tout au long d’un vol au dessus du grand canyon, dans un petit avion parfaitement sécurisé. Alors, quand elle a annoncé qu’elle voulait le faire avant ses 12 ans, deux jours plus tard, on a dit OK. Go.

Une sorte d’envol vers l’adolescence. Mais si et seulement si je l’accompagnais moi aussi. J’ai dit oui.

Comme la veille, on a répartit les rôles. Mamily en haut pour les photos et vidéos de départ. Papou et le niaf en bas. Ah, ça, on en aurait, des souvenirs de l’envol !

Un jour, quand elle avait deux ans et demi, et qu’elle voulait tous les goodies de Disney, on lui a dit cette phrase qu’on ressort encore régulièrement : “Les souvenirs, c’est dans la tête.”

Pour l’envol aussi, ce sera à peu de choses près le cas. Mémoire téléphone de Mamily saturé, juste après avoir fait 3 photos foireuses de nous avec des têtes qui donnent envie de descendre de la montagne sur les fesses plutôt qu’en tyrolienne. Doigts du niaf devant la vidéo. Et un Papou pas à l’aise avec le mode rafales. La seule photo qu’on ait est celle de la cabane d’arrivée. Seule. Mais 78 photos de la cabane, quand même.

La seule photo potable est un recadrage de capture d’écran avec un surpuissant filtre de luminosité pour qu’on nous voit un peu.

Les souvenirs, c’est dans la tête. Et cet envol à deux, dans nos coeurs pour toujours !

3 Commentaires

  • Imina - 1mkcal.com 19 mars 2019 à 18 h 43 min

    Superbe expérience et surtout superbe complicité !! De beaux souvenirs effectivement !!!

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  • Isa-monblogdemaman 20 mars 2019 à 6 h 24 min

    Super touchant .et effectivement, presque meilleur sans l’overdose de photos ! Bravo Mariissa.

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  • Vlynette 21 mars 2019 à 19 h 53 min

    Je n’avais pas vu cet article ! Il faudrait peut-être que je m’abinne !!!!!
    C’etait top et un jour je Niaf et moi on le fera aussi 🙂

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