Le départ. Jeudi matin.

castration
Illustration Camilla Gallapia, guide en vente ici

Apparemment, aujourd’hui c’est la saint Orson. Depuis une semaine, mon humaine me regarde comme si il se tramait quelque chose. Alors je la regarde moi aussi, et là elle me répond « Ne me juge pas Orson, c’est pour ton bien tu sais ». Il paraît que je suis un peu trop obsédé. Même que mon pote Jagger, l’autre jour, il en a eu marre que je lui montre mon affection et que tel Tyson, il m’a chopé a l’oreille, et c’était pas pour m’offrir une boucle d’oreille après. Bref. Paraît que je vais être plus léger de deux boules en rentrant à la maison. OK. Ça me va.

Mon humaine, elle, elle culpabilise mais la culpabilité c’est l’histoire de sa vie, elle s’en remettra ! Ce qui angoisse toute la famille ? Réussir à me faire garder la collerette. Je sens qu’on va bien rigoler !

Le retour.

castration chien
castration chien

Je flotte sur mes coussinets, la maison a considérablement rétréci pendant mon absence, les murs et les meubles sont bien plus proches qu’avant, pour preuve, je me cogne partout, j’ai l’impression d’avoir sniffé de la colle et de marcher dans du coton, mais mes humains sont aux petits soins pour moi alors je crois que c’est le moment d’en profiter pour avoir le plein de caresses.

Ah oui, j’ai perdu mon centre de gravité, je suis bien plus léger au niveau des boules … mais ça doit être l’effet de l’anesthésie non ?!

sois beau et aboie

Note de mon humaine

collerette chien

Non seulement on l’a privé de ses burnes, mais en prime, on l’a affublé d’un abat-jour. De quoi alimenter notre culpabilité parentale. Alors, comme avec un enfant à qui on aurait enlevé l’appendicite ou les amygdales, je force les soins pour atténuer le chagrin.

Je suis pas loin de l’abonner à une chaîne de documentaires animaliers en 24/24 et à acheter un thermomix pour lui fabriquer du sorbet au poulet. Il couine ? J’accours. Il geint ? Je lui crie que j’arrive, mon bébé chien d’amour. Il regarde sa laisse ? Je l’emmène en promenade. Il me file des coups de collerette à m’en bleuir les cuisses ? Je lui demande pardon. Il soupire ? Je le caresse entre les deux yeux pour l’endormir, au risque de moi-même finir ma nuit sur son tapis. Il me prend pour son chien d’aveugle et ne se déplace qu’avec moi. A croire que son GPS mental se logeait dans ses testicules et que je suis devenue sa boussole de substitution. Je compte les jours jusqu’à la libération.

Et pendant ce temps-là, j’ai bien peur qu’il ne prenne de mauvaises habitudes et ne se prenne pour le chef… attendez… ah mais nan, tout va bien, c’est déjà le cas !

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