Comme on fait son nid…

C’était une soirée parfaite.

Avec ma copine Valou, nous nous étions éclipsées peu avant 19 heures, pendant que les enfants espionnaient le chien avec des jumelles et couraient autour de la maison, laissant aux mecs la joie de les avoir rien qu’à eux pendant de longues heures de félicité. (hashtag mauvaise foi)

Nous avions flâné dans les ruelles de Périgueux, avions bu un verre de vin au goût inimitable de liberté. Clou de la soirée, nous avions trouvé une table à l’écart sur une petite place isolée pour manger des cheese naans et des crevettes. Mieux, c’eût été indécent.

Le ventre plein, nous refaisions le monde en nous auto-congratulant pour le choix de ce restaurant lorsque je sentis le premier choc dans ma tignasse pourtant suffisamment épaisse (hashtag du crin).

Un second projectile me heurta de nouveau en même temps qu’un bruissement d’ailes m’alertait sur la provenance des bombes artisanales. Un pigeon (ou en tout cas un volatile muni de pattes crochues) refaisait son nid à 5 mètres au dessus de ma tête. Comme on fait son lit on se couche. Comme on fait son nid, on se couche sûrement aussi, mais seulement après avoir enlevé les fientes sèches. Qu’importe si une tête se trouve en dessous, ce qui se passe en bas n’intéresse guère le volatile égoïste.

Est-ce que la vie m’envoyait un message ? Voulait-elle me rappeler que lorsque tout va bien, t’es jamais à l’abri de te prendre une merde dans la tronche ? J’ai choisi de ne pas croire aux signes du destin et j’ai pris un get 27. Dans ta face le pigeon, tu ne nous auras pas gâché la soirée.

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